Entre la Cénco (Conférence épiscopale nationale du Congo) et le Gouvernement, représenté pour la circonstance par le ministre de l’ESPT (Enseignement primaire, secondaire et technique), l’heure est à l’harmonisation des vues autour de la poursuite de la gratuité de l’éducation de base, sans pour autant brader la qualité de l’enseignement. Après les négociations de Mbuela Lodge, dans la province du Kongo Central, les deux parties ont décidé de fumer le calumet de la paix. La Cénco et l’EPST ont désormais les regards fixés sur le même objectif : assurer la gratuité et éviter le naufrage du système éducatif congolais.
La gratuité de l’éducation de base ne sera jamais boycottée. Elle ne va pas non plus être sabotée par la Cénco (Conférence épiscopale nationale du Congo). Entre le clergé catholique et les autorités de l’EPST, tous les malentendus semble avoir été dissipés. Après les assises de Mbuela Lodge, toutes les parties ont décidé de se faire de concession mutuelle pour faire avancer le système éducatif congolais.
Le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, et la Cénco sont parvenus à un compromis «pour sauver la gratuité de l’enseignement de base en République Démocratique du Congo (RDC) ». C’était lors de la réunion du Comité permanent des prélats catholiques, tenue le mercredi 24 novembre à Kinshasa.
«Il était question d’harmoniser les choses pour sauver la gratuité de l’enseignement étant donné que l’Eglise catholique est un partenaire privilégié de mon secteur. On a essayé de clarifier un certain nombre de points de vues qui, faute de dialogue, a fait que des médias font circuler des fausses informations», a déclaré le professeur Tony Mwaba. Et d’ajouter : «Il était également l’occasion d’éclaircir les pères évêques sur d’autres points qui étaient inconnus. Nous avons eu à planifier ensemble certaines questions qui nous préoccupent afin de consolider la gratuité de l’enseignement et dissiper tout malentendu ».
Au sortir de ces échanges, le ministre Tony Mwaba a tenu à lever toute équivoque, rappelant qu’il n’y avait aucun problème entre l’église et son ministère.
Les contradictions et incompré-hensions qui ont émaillé ce processus appartiennent désormais au passé, a tenu à assurer le ministre Tony Mwaba. «Je ne peux à aucun jour parler mal contre l’Eglise catholique ni sur une quelconque révision de la convention qui nous lie», a-t-il souligné.
Il faut reconnaître que l’Eglise catholique au Congo a engagé un sérieux bras de fer avec le Gouvernement depuis la rentrée scolaire du 4 octobre 2021. Par principe, l’Eglise catholique au Congo s’est farouchement opposé à la gratuité de l’enseignement de base telle que menée par le Gouvernement, craignant ses graves conséquences dans la qualité de l’enseignement.
Ainsi, après presque deux mois de paralysie dans le secteur public de l’EPST, le Gouvernement a finalement accepté, ai terme des pourparlers de Mbuela Lodge, à assouplir le système de la gratuité de base. Ce qui a finalement favorisé la reprise normale des cours sur l’ensemble du territoire national.
Econews avec Actu7.cd
