Depuis le 4 octobre dernier, date de la rentrée scolaire 2021-2022, les enseignants de nombreuses écoles conventionnées catholiques disséminées à travers le pays refusent de toucher à la craie tant que l’Etat – employeur socio-professionnelles. Malgré le geste posé par le gouvernement en ajoutant une somme de 40.000 Fc sur le salaire de chacun, des enseignants ont radicalisé la grève jusqu’à ce que seront appliqués les accords conclus lors des assises de Bibwa, localité située dans la partie Est de la ville de Kinshasa, entre le banc-syndicat de l’Epst et le banc-gouvernemental. Cette situation est même la cause d’un bras de fer engagé par les partenaires éducationnels qui se jettent la balle. Le gouvernement, par le truchement du ministère de l’EPST, impute la responsabilité à l’Eglise catholique au Congo. Celle-ci s’en défend, soulignant qu’elle n’y est pour rien. C’est plutôt à l’Etat-employeur de s’assumer, lui rétorque-t-elle. Entre-temps, de nombreux élèves inscrits dans les écoles conventionnées catholiques tournent les pouces une fois dans l’enceinte de leurs établissements scolaires.
En sa qualité de premier citoyen de la ville de Kinshasa, le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka, ne veut rester insensible à la situation de de scolarisation qui prévaut en Réplique démocratique du Congo.
En présence du ministre provincial de l’Education, Charles Mbutamuntu, le chef de l’administration urbaine a, mercredi 27 octobre 2021, échangé avec les syndicalistes et autres partenaires éducationnels du secteur dont les comités des parents d’élèves. Il a promis de plaider pour les enseignants de sa juridiction auprès du chef de l’Etat en vue d’améliorer leurs conditions socio-professionnelles. «Nous allons faire ce plaidoyer pour voir comment régler ce problème, car, il y a urgence. Reprenez les cours pour l’intérêt de nos enfants», a signifié Gentiny Ngobila aux enseignants, tout en rassurant que le gouvernement central travaille d’arrache-pied pour améliorer les conditions socioprofessionnelles des enseignants.
Après les travaux de la commission paritaire qui se tiennent à Mbwila Lodge dans la province du Kongo central, le chef de l’exécutif provincial de Kinshasa a promis de recevoir ses interlocuteurs «pour leur parler de bonnes choses».
Pour sa part, le ministre provincial de l’Education, Charles Mbutamuntu, a annoncé que la commission urbaine qui se tiendra incessamment à Kinshasa va résoudre une partie des revendications des enseignants, notamment la prise en charge des «nouvelles unités». Pour ce faire, il a demandé aux grévistes de penser aux enfants dont l’avenir est menacé, soutenant que la grève n’a pas sa raison d’être compte tenu des pourparlers en cours entre le gouvernement central et l’Intersyndicale de l’EPST.
Vaccinés contre ces belles intentions, les enseignants ne jurent que par le paiement de deuxième pallier de leur salaire, soit un ajout de 250.000 Fc.
Véron Kongo