Ida Naserwa, la grande absente, mais la plus impliquée du procès Bukanga-Lonzo

C’est ce lundi 8 novembre que redémarre, à la Cour constitutionnelle, le procès mettant en cause l’ancien Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, l’ancien ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi, et le sud-africain Christo Grobler, directeur-gérant d’Africom Commodities, la société sud-africaine qui a la gestion du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. Mais, dans le box des accusés, certaines personnalités, directement impliquées dans ce projet ne seront pas là. C’est le cas de la sénatrice Ida Naserwa Kamonyi, directrice générale du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, au lancement du projet en 2014 jusqu’à son arrêt fin 2016. En cavale, Ida Naserwa ne sera jamais inquiétée. Ainsi, en a décidé la Cour constitutionnelle, préférant choisir ses cibles.

Le procès qui met en cause l’ancien Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, redémarre ce lundi 8 novembre à la Cour constitutionnelle. En cause, la débâcle du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo pour lequel la Justice congolaise considère Matata comme étant le « responsable intellectuel » de sa déroute.

Ce lundi, dans le box des accusés, Matata sera accompagné de Patrice Kitebi, ministre délégué aux Finances au lancement du projet en 2014. Le sud-africain Christo Grobler, directeur-gérant du Parc de Bukanga-Lonzo, est également annoncé dans ce procès, après s’être vu refuser la sortie du territoire congolais.

En tout cas, pour comprendre la déroute du projet Bukanga-Lonzo, la Cour constitutionnelle ne s’est limitée qu’à cet échantillon de trois personnalités. Mme Ida Naserwa Kamonyi, directrice-gérant du Parc, ne figure pas sur la liste visée par la Cour Constitutionnelle. Bizarre !

En cavale, la sénatrice est parvenue à sortir du territoire congolais sans être inquiétée. Des informations parvenues à Econews rapportent que la sénatrice Ida Naserwa s’est enrichie en un temps record, soit deux ans, juste le temps de vie du projet Bukanga-Lonzo. En Afrique du Sud, ce proche d’Evariste Boshab, qui l’a d’ailleurs proposé au cabinet de Matata, alors Premier ministre, aligne une bonne dizaine de biens immobiliers

On aurait donc souhaité que Mme Ida Naserwa comparaisse devant la Cour constitutionnelle, mais la Justice, dit-on, a ses motivations qui ne relèvent pas du commun des mortels

Toujours est-il que ce lundi, Matata sera devant les juges de la Cour constitutionnelle.

Pas de partie civile au procès

C’est un procès atypique. En effet, la loi ne prévoit pas de partie civile dans un procès à la Cour constitutionnelle. Matata sera donc face au procureur général près la Cour constitutionnelle, son principal accusateur.

En réalité, à ce stade, le procureur général près la Cour constitutionnel ne peut rien. Il doit se débrouiller tout seul.

Etant donné les éléments en sa possession, c’est-à-dire tout ce que Jules Alingete et l’IGF ont réuni, il y a de fortes raisons de penser que rien de nouveau ne sortira de ce procès parce que le dossier n’est pas consistant contre l’ancien Premier ministre. Sans la présence des parties civiles, le ministère public privé d’alliés, la Cour devra dire rien que le droit ! Sans aucune interférence politique…

Econews