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Inflation et taux de change : la BCC salue une « stabilité remarquable » de l’économie congolaise

L’économie congolaise affiche une stabilité encourageante, selon la gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi-Mbuyi. Lors de son intervention vendredi en Conseil des ministres, elle a souligné un ralentissement de l’inflation (0,14 % hebdomadaire, 2,05 % annuel) et une légère appréciation du franc congolais sur les marchés des changes. Malgré une croissance en repli à 5,4 % prévue pour 2025 (contre 7,9 % en 2024), la RDC reste au-dessus de la moyenne subsaharienne. Les cours du cuivre (+2,2 %) et du cobalt (+9,3 %), dopés par les tensions d’offre, boostent ce bilan. Pour maintenir le cap, la BCC prône une politique monétaire restrictive, un soutien budgétaire aux zones en crise et l’accélération des réformes structurelles. Un équilibre fragile, mais porteur d’espoir.

Lors d’une intervention vendredi en Conseil des ministres, Mme Ma-langu Kabedi-Mbuyi, gouver-neure de la Banque centrale du Congo (BCC), a dressé un bilan encourageant de la situation économique nationale, soulignant une «stabilité remarquable» soutenue par la coordination des politiques monétaire et budgétaire. Malgré un contexte régional volatile, la RDC affiche des indicateurs modérément positifs, même si des défis persistent.

Les projections pour 2025 tablent sur une croissance de 5,4 %, en repli par rapport aux 7,9 % attendus pour 2024. Un ralentissement attribué aux incertitudes sécuritaires et aux contraintes d’exportation, mais qui reste supérieur à la moyenne subsaharienne (environ 3,8 %). «Cette performance reflète la résilience de notre économie, notamment minière, malgré les chocs externes», a indiqué la gouverneure.

DES SIGNAUX AU VERT

Inflation hebdomadaire : elle s’est établie à 0,14 % contre 0,17 % la semaine précédente, portant le cumul annuel à 2,05 %, un niveau maîtrisé dans un contexte de flambée régionale des prix.

Stabilité du franc congolais (CDF) : la monnaie nationale s’est légèrement appréciée sur les marchés : +0,05 % au taux interbancaire contre +0,11 % sur le marché parallèle. Sur un an, la dépréciation cumulée reste limitée (0,53 % à l’indicatif, 0,33 % au parallèle), une performance attribuée à la politique monétaire restrictive de la BCC.

Métaux stratégiques : le cuivre et le cobalt dopés par les tensions d’offre. Les cours mondiaux des minerais clés de la RDC ont bondi : Cuivre : +2,2 % la semaine dernière, à 9 850 USD/tonne; Cobalt : +9,3 %, frôlant les 33.000 USD/tonne, en raison des craintes sur l’approvisionnement. La suspension temporaire des exportations congolaises, liée à des litiges logistiques et sécuritaires, a accentué cette hausse.

MAINTENIR LE CAP

Pour préserver ces équilibres fragiles, Mme Malangu a insisté sur trois axes : pour maintenir une politique restrictive pour contenir les risques inflationnistes; soutenir les secteurs vulnérables : accélérer les mesures budgétaires en faveur des régions touchées par les conflits armés ; accélérer les réformes structurelles : Moderniser l’administration fiscale, diversifier l’économie et améliorer le climat des affaires.

Si la stabilité actuelle est saluée, la BCC appelle à la prudence face aux incertitudes : regain des violences dans l’Est de la RDC, fluctuations des cours mondiaux et délais dans la mise en œuvre des réformes. La prochaine révision des prévisions, prévue en juin 2025, devrait préciser l’impact réel des mesures gouvernementales.

Tout compte fait, la RDC résiste aux turbulences, mais le temps joue contre elle. Les mois à venir seront décisifs pour transformer cette stabilité en dynamique durable.

Econews

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