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Jeunesse, leadership féminin et résilience communautaire : Judith Suminwa réussit son grand oral à l’Université d’Osaka, au Japon

Dans une allocution remarquée à l’Université d’Osaka, la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a dépeint une vision ambitieuse du rôle des femmes et des jeunes comme moteurs du développement. Face à un parterre d’universitaires et d’étudiants japonais, elle a proposé un nouveau cadre de coopération bilatérale centré sur l’innovation et la résilience communautaire.

L’auditorium de l’Université d’Osaka, temple du savoir japonais, a offert ce vendredi une tribune inédite à la Première ministre congolaise Judith Suminwa Tuluka. Invitée à s’exprimer sur le thème « Statut de la jeunesse et des femmes en RDC : valeurs et signification pour les sociétés africaine et japonaise », la cheffe du Gouvernement a livré un discours percutant qui a captivé l’assistance.

Devant un public composé d’autorités académiques, de diplomates et d’étudiants – dont certains ont surpris en s’exprimant en lingala et swahili – Judith Suminwa a d’abord salué les relations historiques entre Kinshasa et Tokyo. « Nos deux nations partagent plus qu’une simple coopération : une estime mutuelle forgée dans le respect de nos souverainetés », a-t-elle affirmé.

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Les femmes et jeunes, socle de la nouvelle RDC

Avec des chiffres parlants, la Première ministre a brossé le portrait d’une RDC jeune et résiliente : « 60% de Congolais ont moins de 25 ans, et nos femmes portent à elles seules 70% de l’économie informelle et agricole ». Ces réalités, selon elle, ont conduit son Gouvernement à structurer son action autour de six piliers stratégiques intégrant systématiquement l’autonomisation féminine et l’insertion des jeunes.

« Nous refusons de considérer les femmes et la jeunesse comme de simples bénéficiaires d’aides. Ils sont nos architectes sociaux, nos innovateurs naturels face aux défis climatiques et technologiques », a martelé Suminwa, suscitant des applaudissements nourris.

De l’Est de la RDC au modèle japonais : un plaidoyer multidimensionnel

Sans éluder les défis sécuritaires – elle a évoqué « l’agression à l’Est du pays » et rendu hommage aux femmes victimes de violences -, la dirigeante a surtout mis en avant les opportunités de coopération. S’inspirant de l’évolution rapide de la condition féminine au Japon, elle a lancé une proposition concrète : « Créons un programme d’échange RDC-Japon axé sur le leadership féminin, l’innovation juvénile et la résilience communautaire ».

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Cette vision d’un « réseau de co-création » entre universités et jeunesses des deux pays a visiblement séduit l’auditoire. La preuve en est : plusieurs étudiants japonais ont choisi de s’exprimer dans des langues congolaises pour poser leurs questions, démontrant un intérêt palpable pour la culture congolaise.

A tout prendre, Judith Suminwa a planté les graines d’un nouveau partenariat intellectuel et social entre l’Afrique et l’Asie. Reste à voir comment cette dynamique, née sous les applaudissements d’Osaka, se concrétisera dans les mois à venir.

Econews