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Kinshasa en opération séduction à Washington; Objectif : attirer 250 milliards USD d’investissements 

La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a conduit une délégation ministérielle et officielle de haut niveau à Washington DC pour participer au Forum économique USA-RDC. L’objectif affiché de cette « opération séduction » est de drainer 250 milliards de dollars USD d’investissements américains. Entourée de ministres clés (Finances, Mines, Commerce extérieur, etc.) et de la Gouverneure du Lualaba, Mme Judith Suminwa a souligné la volonté de bâtir un partenariat « durable, équitable et mutuellement bénéfique ». Elle a assuré le monde des affaires américain de l’efficacité des réformes profondes engagées par Kinshasa pour améliorer le climat des affaires, citant notamment la digitalisation des procédures, la rationalisation de la parafiscalité et la création de Zones économiques spéciales. Pour la RDC, « Investir aujourd’hui en RDC, c’est faire le choix de l’avenir ».

L’heure n’est plus aux promesses, mais à la concrétisation. Une délégation exceptionnelle de la République Démocratique du Congo (RDC), conduitee par la toute nouvelle Première ministre Judith Suminwa Tuluka, a pris d’assaut la capitale américaine pour le très attendu Forum économique USA-RDC. L’enjeu est colossal : séduire les capitaux américains et attirer un montant stratosphérique de 250 milliards USD d’investissements dans les secteurs clés du pays.

Kinshasa a déployé une véritable armada de ministres et d’officiels pour garantir le succès de cette mission diplomatique et économique. Autour de la Première ministre, on retrouvait un état-major restreint, mais puissant, incluant des figures incontournables du Gouvernement, entre autres, Jacquemain Shabani (Intérieur et Sécurité), Julien Paluku (Commerce extérieur), Louis Watum (Mines), Aimé Molendo Sakombi (Ressources hydrauliques et Électricité), John Banza (Infrastructures et Travaux publics), Doudou Fwamba (Finances), Patrick Muyaya (Communication et Médias), assurant le récit de cette offensive économique.

La Présidence de la République n’était pas en reste, avec Joe Dumbi Kabangu, Conseiller spécial du Chef de l’État en matière des investissements, menant la barque côté stratégique. L’importance du secteur minier a été soulignée par la présence remarquée de Mme Fifi Masuka Saini, Gouverneure du Lualaba, berceau du cobalt mondial.

Un partenariat basé sur la confiance et la transparence

Ce Forum marque une rupture et un nouveau départ. Bien au-delà des échanges initiaux basés sur le « deal mines contre sécurité » conclu avec l’administration Trump, cet événement est le premier à jeter les bases d’une nouvelle forme de coopération économique. Il a permis des échanges « francs et sincères » visant à ouvrir l’immense espace économique congolais aux investisseurs de la première puissance mondiale.

Dans son discours d’ouverture, la Première ministre Judith Suminwa a posé les jalons de cette ambition : « Ce Forum incarne la volonté partagée de nos deux nations de bâtir un partenariat économique durable, équitable et mutuellement bénéfique, fondé sur la confiance, la transparence et la complémentarité des intérêts. »

Lançant un appel vibrant au monde des affaires américain, elle a martelé : « Investir aujourd’hui en RDC, c’est faire le choix de l’avenir ». Elle a tenu à rassurer ses interlocuteurs sur la mise en place d’un dispositif légal et réglementaire visant l’efficacité et la protection des investissements.

Le climat des affaires : levier de la transformation économique

Reconnaissant les défis passés, le Gouvernement Suminwa a fait du climat des affaires un « levier central » de la transformation structurelle de l’économie. La Première ministre a détaillé la feuille de route des réformes: «Nous avons engagé des réformes profondes et ambitieuses pour instaurer un cadre économique plus prévisible, transparent et compétitif afin de rendre la RDC plus attractive à l’investissement, de favoriser la création d’emplois et de consolider la confiance entre l’État et les acteurs économiques. »

Parmi les mesures concrètes mentionnées, destinées à aligner la RDC sur les standards internationaux : la rationalisation drastique de la parafiscalité, souvent source de tracasseries; la digitalisation accélérée des procédures administratives, notamment pour la création d’entreprise (guichet unique); la révision des principaux codes économiques pour garantir une législation moderne; le renforcement du dialogue public-privé; la création, l’aménagement et la viabilisation des Zones Économiques Spéciales (ZES), conçues pour être des locomotives de la production locale et de l’emploi.

Après cette opération de séduction intense et détaillée, la RDC croise désormais les bras, confiante que son message a porté ses fruits. Kinshasa attend impatiemment de voir les premiers investisseurs américains concrétiser l’objectif fixé : faire de la RDC un hub d’investissement pour le futur, soutenu par les 250 milliards USD espérés.

Econews