La Banque mondiale approuve un nouveau « Cadre de partenariat » pour la stabilisation de la RDC

Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale vient d’approuver un nouveau Cadre de partenariat pays (CPF) pour la période 2022-2026, en appui à la stabilisation et au développement de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce CPF guidera le travail du Groupe de la Banque mondiale pour les cinq prochaines années, en soutenant les priorités stratégiques du gouvernement de la RDC et les réformes clés en matière de gouvernance.

Le nouveau CPF met fortement l’accent sur le développement humain, à travers le renforcement des systèmes visant à améliorer l’accès et la qualité des services de base, la protection de la grande forêt tropicale de la RDC – la deuxième plus grande au monde -, ainsi que le renforcement de la gouvernance et le soutien aux efforts de stabilisation.

La RDC continue de subir conflits et violences; trois personnes sur quatre vivent dans la pauvreté, et le nombre de pauvres est en augmentation. La réduction de la pauvreté est entravée par une forte croissance démographique, une croissance économique fragile et volatile, et une faible gouvernance qui empêchent le pays de tirer profit de ses vastes ressources naturelles.

Les efforts de stabilisation du gouvernement constituent un pilier essentiel de ce CPF. Les investissements viseront à réduire la fragilité et les conflits en améliorant la connectivité et l’accès aux services de base tels que l’eau et l’électricité et en renforçant les mécanismes de protection sociale ciblés. Le travail de stabilisation sera entrepris avec les autorités provinciales et se concentrera sur les plus vulnérables, y compris les réfugiés. La Banque mondiale va également soutenir les efforts du gouvernement pour établir un système de filet de sécurité sociale à l’échelle du pays qui cible les personnes pauvres, vulnérables et touchées par les conflits. Cette nouvelle approche se traduira par des investissements de près d’un milliard de dollars américains dans des activités de protection sociale, dont bénéficieront environ 1,2 million de personnes.

«Le partenariat se focalisera sur le développement du capital humain et de l’économie le long de deux couloirs fortement peuplés entourant la grande région forestière du pays, l’un allant du Nord au Sud, le long de la Région des Grands Lacs, et l’autre de l’Ouest dans l’Est. Ces zones sont les plus fragiles et présentent la plus forte concentration de pauvreté », a déclaré Jean-Christophe Carret, directeur des opérations du Groupe de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo.

Le virage important vers le développement humain comprendra un rééquilibrage des financements vers l’éducation et la protection sociale, dans le but d’aborder les réformes sectorielles selon des modalités axées sur les résultats. Les investissements dans l’apprentissage des filles et l’autonomisation des femmes viseront à aider les filles à rester à l’école et à passer dans l’enseignement secondaire, à accroître l’accès à l’éducation et aux services de santé sexuelle et reproductive, à accéder à l’école de la deuxième chance et à renforcer l’inclusion économique des femmes. L’approche de la violence basée sur le genre se concentrera sur des activités visant à réduire cette violence par le biais d’un changement de comportement et d’un accès continu des survivantes à un ensemble complet d’interventions et de soutien.

Ce CPF met donc l’accent sur le renforcement de la gouvernance. Les efforts viseront à renforcer les fonctions essentielles de gestion des finances publiques aux niveaux central et provincial pour accroître l’efficacité de l’État, avec des institutions de contrôle solides pour lutter contre la corruption et accroître la responsabilité. Les engagements seront également axés sur le soutien aux réformes sectorielles de la gouvernance afin d’améliorer la prestation de services, de renforcer l’environnement favorable aux entreprises et de veiller à ce que les vastes ressources extractives du pays profitent à toute la population. Ces engagements mettront en avant la transparence et l’engagement citoyen pour une meilleure responsabilisation.

Actuellement, le portefeuille de la Banque mondiale en RDC comprend dix-sept projets nationaux et trois projets régionaux pour un total de 5,3 milliards USD.

Tiré de www.banquemondiale.org