Les Nations Unies ont imposé à la République Démocratique du Congo un embargo de fait sur l’importation des armes en direction du pays de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Une révélation faite par le vice-Premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a provoqué une véritable onde de choc. «L’avion transportant les armes achetées par la RDC a été interdit de se rendre dans ce pays», a-t-il dit. Le complot contre la RDC porte sur une dimension insoupçonnée.
L’embargo sur les armes à destination de la RDC n’est pas un discours sans fondement. Les faits sont avérés. La révélation sur cet avion cache d’autres. Sait-on pourquoi les véhicules des troupes promis au chef de l’Etat par les Émirats arabes unies tardent à venir? Parce que le comité en charge de valider n’ont pas daigné donner l’autoriser l’autorisation.
États-Unis et Grande-Bretagne indexés
Au Conseil de sécurité de l’ONU, la première copie de la résolution sur la reconduction de l’embargo sur les armes à destination de la RDC prévoyait de cesser avec le régime de notification. Mais, les représentants des USA et de la Grande-Bretagne s’étaient farouchement opposés à cette mesure. Pour ces deux capitales, la RDC ne devrait pas bénéficier des armes qui pourraient lui permettre de faire face aux agresseurs rwandais et ougandais.
Pendant que ces deux pays pillent les ressources naturelles de la République démocratique du Congo, Washington et Londres, grands bénéficiaires de cette prédation à travers les multinationales soutiennent les gouvernements de ces pays agresseurs. Une situation incompréhensible dans la mesure où la RDC ne cherche qu’à se défendre et protéger sa population. Malheureusement, la vie des Congolais n’a aucune valeur vue de Washington et Londres. Le M23 peut tuer, ce n’est pas grave.
Une mesure injuste
Dans une interview relayée sur les ondes de radio Okapi, Jean-Michel Dumont, officier des Affaires politiques de la MONUSCO, avait fait remarquer que la RDC n’est plus concernée par un quelconque embargo sur les armes, mais plutôt par un régime de notification d’armes. « Il n’y a pas d’embargo sur les armes que voudrait acquérir la RDC. La RDC peut acheter toutes les armes qu’elle veut, du moment que ce sont des armes qui sont destinées aux forces régulières », expliquait-il.
En effet, se disant préoccupé par la persistance de groupes armés nationaux et étrangers dans l’Est de la RDC et par les souffrances qu’ils infligent à la population civile du pays et pour maintenir, consolider ou restaurer la paix dans les régions en proie à l’activisme de ces groupes armés, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de prendre des mesures pour étouffer les actions de ces groupes armés.
La principale mesure prise dans la résolution 2641 est la reconduite du régime de notification d’achat d’armes en RDC; ce qui n’est pas à confondre avec un embargo sur les armes, précise Jean-Michel Dumont.
Selon Jean-Michel Dumont, le régime de notification est celui qui demande «aux fournisseurs d’armes de notifier le Conseil de sécurité que telles ou telles armes ont été fournies aux forces régulières du gouvernement de la RDC. Et le type d’armes concernées a été réduit dans la dernière résolution. Donc, maintenant il ne s’agit plus que d’armes légères. Donc si le gouvernement achète des chars ou des avions ou des bateaux, etc., les fournisseurs ne doivent pas notifier. C’est simplement s’il s’agit d’armes légères et de petits calibres et de munitions. Il n’y a pas d’embargo sur les armes que voudraient acquérir la RDC».
Hugo Tamusa