L’appel de Matata Ponyo pour le rendez-vous électoral de décembre 2023 : «Allez vous enrôler…»

Candidat à la présidentielle du 20 décembre 2023 pour le compte de son parti politique, Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), Matata Ponyo Mapon offre l’occasion de doter la République Démocratique du Congo d’une gouvernance réellement tournée vers le progrès. Il l’a dit, samedi à Kinshasa, lors d’une matinée politique dans la salle des spectacles Showbuzz. Son appel se résume en une seule phrase : «Allez vous enrôler…».
En s’enrôlant, Matata est convaincu que le peuple congolais aura enfin l’occasion de décider de son destin en se dotant de dirigeants pour un nouveau Congo : « Allez vous enrôler pour élire en décembre prochain des leaders capables de redonner à notre armée le blason qu’elle mérite et de rétablir la paix et la sécurité dans l’Est du pays». Et d’ajouter : «Il est temps de vous rappeler que l’avenir de ce pays vous appartient totalement. Il ne viendra ni des Etats-Unis, ni de l’Europe ou encore moins de la Chine. Le développement de ce pays n’est pas leur priorité ».
Avant de répercuter encore son appel à un enrôlement massif pour peser dans le choix du 20 décembre 2023 : «Allez vous enrôler pour que le rêve de Patrice-Emery Lumumba, celui de voir un jour la RDC comme centre d’impulsion et du développement du continent africain et du monde, devienne une réalité. Allez vous enrôler pour que les prophéties de Mfumu Simon Kimbangu, celles de voir un jour un Congo digne et puissant, deviennent une réalité; Allez vous enrôler pour que le rêve de Etienne Tshisekedi wa Mulumba, celui de voir un Etat de droit s’ériger dans ce pays, devienne une réalité; Allez vous enrôler pour que le rêve de Mzee Laurent-Désiré Kabila, celui de ne jamais trahir le Congo, devienne une réalité ! Allez vous enrôler pour que le rêve du Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngwendu wa Zabanga, celui de garder la RDC comme un pays uni, demeure une réalité; Allez vous enrôler pour que le rêve de voir nos frères du Nord-Kivu et de l’Ituri en particulier, et de l’Est du pays en général, de vivre en paix et en sécurité, devienne une réalité ! Allez vous enrôler pour que votre propre rêve de vous voir vivre dans une économie émergente ou de voir vos filles et fils ou petites-filles et petits-fils vivre un jour dans un pays développé devienne une réalité ! Allez vous enrôler parce que c’est cela la volonté de Dieu, celle de vos ancêtres et grands parents de voir les innombrables richesses de ce pays, non pas être pillées par les pays voisins, non pas être vendus par des dirigeants congolais en quête d’un enrichissement personnel, mais plutôt être extraites, traitées et converties en produits finis dans ce pays afin de créer des millionnaires et des milliardaires congolais».
Voici l’intégralité de son allocution.
Econews

Allocution pour la sensibilisation de la population à l’enrôlement pour les élections de décembre 2023
Chers congolaises et congolais,
Chers jeunes, l’avenir de ce pays,

Il est temps que le peuple congolais s’enrôle pour voter en décembre 2023 en vue de se choisir des dirigeants qu’il mérite. Nous avons décidé, ce jour, de nous adresser solennellement à l’ensemble de la population congolaise, en général, et aux membres de notre parti, le LGD, en particulier, pour rappeler aux uns et aux autres l’importance cruciale de l’enrôlement en cette période où les congolais vivent des moments parmi les plus dramatiques de leur histoire depuis l’indépendance.
En effet, nul n’ignore que la situation socio-économique continue à se dégrader au cours de ces quatre dernières années en dépit des promesses faramineuses qui ont été faites par le pouvoir en place en début de son mandat en janvier 2019. Le taux de croissance économique du PIB par habitant bien que positif (1,4 %), est largement insuffisant pour relever le niveau du revenu réel de la population de manière significative. Ce taux était de 3,3 % au cours de la période 2012-2016 alors que j’étais premier ministre.
Le taux d’inflation reste relativement élevé, soit 9 % en moyenne annuelle, et grève le pouvoir d’achat de la population, particulièrement du bas peuple comme les fonctionnaires de l’Etat, les tenants de petits commerces, les petits vendeurs de légumes, boissons et autres débrouillards. Comment ne pas se rappeler de cette époque où je dirigeais le ministère des finances et le gouvernement au cours de laquelle les prix étaient totalement stables (2,6 % en moyenne annuelle) ?
La dégradation du réseau routier à Kinshasa comme à l’intérieur du pays n’a de comparable dans l’histoire récente du pays et rappelle cruellement les années 90 de triste mémoire marquées par l’absence quasi-totale de l’Etat.
Le taux de change du franc congolais par rapport au dollar américain continue à se déprécier nonobstant des niveaux un peu élevés de réserves de change dont se vante honteusement le gouvernement. Des réserves factices issues notamment d’un endettement extérieur auprès des institutions internationales qui hypothèque l’avenir des générations futures après l’atteinte du point d’achèvement qui a permis d’effacer près de 10 milliards de dollars américains en juin 2010 alors que j’étais ministre des finances. Des réserves de changes qui ne reflètent nullement le niveau d’activité économique et de comptes extérieurs du pays qui restent déséquilibrés.
Des finances publiques incapables d’assurer le paiement régulier des salaires des fonctionnaires, de permettre le fonctionnement harmonieux des institutions étatiques et de pourvoir au financement des investissements publics capables de soutenir une croissante forte de l’économie dans les années avenir. Des finances publiques marquées par le relèvement du niveau de recettes vantées à coup de campagnes à boucher les oreilles des congolais. Malheureusement, des recettes fiscales qui servent à alimenter la corruption à grande échelle au travers le paiement de la dette intérieure et le financement des projets publics qui engouffrent des dizaines, voire des centaines de millions de dollars américains, comme cela a été dénoncé dernièrement par la presse présidentielle.
Le phénomène 20 % à 30 % de rétrocommission a refait surface dans le circuit de paiement de la dépense publique alors qu’il avait totalement disparu quand j’étais ministre des finances et premier ministre. Imaginez-vous qu’il m’a été demandé aussi de payer 20 % de rétrocommission pour obtenir le paiement des études réalisées par mon cabinet au profit du gouvernement ? Ce que j’ai refusé, car cela n’est pas conforme à mon éthique et à mes exigences professionnelles. Les fonds de la Banque africaine de développement, constitués notamment des épargnes des africains et des occidentaux, sont scandaleusement détournés au ministère des finances sans que les autorités de cette institution africaine, pleinement informées, ne réagissent.
Le secteur monétaire reste marqué notamment par la densification de la circulation fiduciaire hors banque et la dollarisation de l’économie qui commençaient d’ailleurs à diminuer pendant que j’étais chef du gouvernement, du fait de retour de la confiance en la monnaie nationale dans le chef de la population congolaise. Nous ne devons pas l’oublier, au cours de cette période marquée par une stabilité légendaire du taux de change de la monnaie nationale pendant près de cinq ans, une majeure partie de nos compatriotes travaillant dans le secteur privé avait exigé de ne plus être payée en dollars américains, mais plutôt en monnaie nationale. Le franc congolais s’était d’ailleurs imposé comme une des monnaies-refuge dans certains pays limitrophes comme la Zambie et l’Angola ! Les congolais étaient désormais fiers de leur monnaie. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
Le disfonctionnement du système bancaire est tel qu’il n’est plus possible de retirer à n’importe quelle hauteur son propre argent déposé dans une banque où les retraits en devise sont désormais plafonnés. Cette limitation d’autorité ralentit sérieusement la vitesse de circulation de la monnaie dans le circuit économique et hypothèque l’élan d’investissement dans le pays. Une telle mesure, du reste, anti-économique, est aux antipodes de la liberté de mouvement de fonds que mon gouvernement avait privilégié et maintenu pendant près de cinq ans, et qui avait soutenu la croissance économique, laquelle avait frôlé les deux chiffres en 2014.
En un mot, le cadre macro-économique s’est globalement dégradé au cours de quatre dernières années et n’a rien à voir avec les performances socio-économiques remarquables de mon gouvernement entre 2012 et 2016.

Chers congolaises et congolais,
Chers jeunes,

Il est donc temps d’aller vous enrôler massivement pour mettre fin à cette chute aux enfers de l’économie de notre propre pays, à cette détérioration avilissant des conditions de vie de la population. C’est votre droit, mais c’est aussi votre obligation. La démocratie que nous avons choisie est ainsi faite : le pouvoir s’obtient par les urnes et rien que par les urnes.
C’est par les urnes que vous aurez en décembre 2023 votre Président de la république, vos députés nationaux et provinciaux. Et c’est à travers les urnes que vous aurez indirectement votre premier ministre, votre président de l’Assemblée nationale, votre président du Sénat, vos présidents des assemblées provinciales et vos gouverneurs de provinces. Et ce sont ces Hauts responsables élus au niveau national et provincial qui vous permettront, par des actes de nomination subséquents, de disposer des dirigeants dans les différentes structures et institutions publiques. Des ministres nationaux et provinciaux, PDG, DG, directeurs nationaux et provinciaux, etc…
Vous ne pouvez donc avoir des autorités nationales et provinciales compétentes et intègres que si vous les avez effectivement élues. Vous ne pouvez avoir des meilleurs ministres, PDG, DG, directeurs nationaux et provinciaux que si vous avez élu au préalable de meilleures autorités nationales et provinciales. Voilà pourquoi il faut aller vous enrôler parce que vous ne pouvez voter que si vous vous êtes enrôlés.
Ne tomber pas dans le piège du fatalisme, du pessimisme et du découragement pour dire : «même si je vote, la personne que j’aurai choisie ne sera jamais proclamée, le pouvoir a déjà ses candidats». Non et non. Vous vous trompez. Il faut vous enrôler pour voter en décembre 2023. Nul n’est en mesure de s’opposer au choix du peuple et à la volonté de Dieu. L’histoire des élections de décembre 2018 dans ce même pays nous rappelle que ce n’est pas nécessairement les candidats du pouvoir en place qui sont absolument élus et proclamés.
Même si dans certaines circonstances, les personnes non élues ont été proclamées, nous ne pouvons pas, par défaitisme, considérer ce cas isolé comme étant la règle devant se répéter en 2023. On a vu des candidats soutenus par le pouvoir au cours des années 80, 90 et 2000 sur base de propagande intempestive avec des milliers ou de millions de dollars américains, mais échouer lamentablement du fait de la volonté et de la détermination du peuple à vouloir changer les choses.
En revanche, on a vu des candidats avec peu de moyens, voire sans argent et combattus par le pouvoir, être proclamés élus, parce que soutenus ardemment par le peuple. En décembre 2018, j’ai été moi-même combattu par mon propre parti politique au pouvoir qui a ouvertement fait campagne contre moi, mais le peuple m’a élu massivement.
On peut voler la victoire de votre candidat si vous le voulez, mais on ne saura jamais le faire si vous le refusez, et surtout si vous vous organisez en conséquence. Car, le peuple est plus puissant que n’importe quel pouvoir, qu’il soit dictatorial, autoritaire ou pas.
C’est cela l’histoire de la politique dans le monde à travers les siècles. Tenez,
• le peuple, avec Mandela, a vaincu l’apartheid en Afrique du Sud soutenu par le pouvoir;
• le peuple, avec Martin Luther King, a vaincu la discrimination raciale aux Etats-Unis soutenue par le pouvoir;
• le peuple, avec Lumumba, a vaincu la colonisation soutenue par le pouvoir dans notre pays.
Donc, rien n’est impossible avec la volonté et la détermination du peuple. Si vous voulez que vos candidats soient élus, il faut vous enrôler massivement. Et si vous voulez que les candidats que vous avez élus soient proclamés, il faudra vous organiser pour que les témoins surveillent les bureaux de vote et que les vrais résultats soient affichés juste après le dépouillement conformément aux dispositions de la loi électorale.
Ainsi, vous obtiendrez des résultats qui, une fois agrégés, vous donneront la vraie photographie du vote qu’il sera difficile de trafiquer ou de changer. La fraude électorale peut se faire une fois, comme ce fut le cas en décembre 2018, et ne peut nullement se répéter en décembre 2023, même bien imaginée et ficelée, si le peuple que vous êtes s’y oppose farouchement. On l’a vu dans ce même pays lors de différents changements du régime en mai 1997 et décembre 2018.
Il faut donc aller vous enrôler quels que soient les pièges qui peuvent vous être tendus pour vous le dissuader parce que l’enrôlement constitue la première étape et la plus décisive dans le processus électoral. Si les machines d’enrôlement sont insuffisantes dans votre localité, demandez qu’on en ajoute, c’est votre droit. Si elles tombent tout le temps en panne, demandez leur réparation, c’est votre droit. Si le délai accordé pour l’enrôlement est insuffisant, demandez une prolongation. C’est aussi votre droit. S’il faut parcourir à pied des kilomètres pour vous enrôler, faites-le. Vous n’allez pas en mourir. C’est pour une cause noble. C’est même un exercice physique utile pour la santé. Si vous devez attendre plusieurs heures devant un bureau d’enrôlement pour être reçu, faites-le. C’est parfois le prix à payer pour obtenir ce que vous désirez. Si votre photo imprimée sur la carte d’électeur n’est pas claire comme vous l’aurez souhaité, acceptez-le. Cette photo ne changera jamais votre figure et identité. Vous restez le même tel que Dieu vous a créé. Mais, tout au moins, vous aurez obtenu votre carte d’électeur et vous aurez gagné le premier combat qui vous prépare à la victoire finale en décembre 2023.

Chers congolaises et congolais,
Chers jeunes,

Il est temps de vous enrôler parce qu’une occasion historique vous est donnée de montrer à la face du monde que vous ne méritez pas le déshonneur, les moqueries et l’humiliation que vous subissez aujourd’hui.
Certains dirigeants et citoyens du monde nous traitent ouvertement des danseurs, des jouisseurs, des paresseux et de non travailleurs. D’autres disent que nous n’avons pas d’armée et que nous ne saurons jamais gagner une guerre si ce n’est par les flèches et les lance-pierres. D’autres, enfin, mijotent à partir de leurs pays des plans pour créer et entretenir de groupes armés et rebellions pour tuer nos frères et sœurs à l’Est du pays. Ils rêvent d’une balkanisation du pays pour s’accaparer d’une partie de nos terres, patrimoine indivisible nous légué par nos ancêtres depuis de temps immémoriaux.
Nous devons donc nous enrôler pour choisir
• des dirigeants qui sont capables de renverser la vapeur et remettre l’économie congolaise sur le chemin de l’émergence comme ce fut le cas entre 2012 et 2016;
• des dirigeants capables de chasser le M23 par les armes comme les Forces armées congolaises l’ont fait dans ce même pays en novembre 2013 alors que j’étais premier ministre.
Ce n’était ni avec les lance-pierres, ni avec des fléchettes, c’était avec des armes. J’ai été à Bunagana, à Chanzu et à Runyonyi, et j’ai eu le privilège de savourer, au sommet des montagnes, la victoire due aux vaillants combattants de nos Forces armées congolaises.
Laissez-moi vous rassurer, chers compatriotes, que les militaires congolais sont capables de hauts faits d’armes. Et ils l’ont démontré à travers le continent africain dans les années 70 et 80, et tout récemment à Bunagana en novembre 2013.
Allez vous enrôler pour élire en décembre prochain des leaders capables de redonner à notre armée le blason qu’elle mérite et de rétablir la paix et la sécurité à l’Est du pays.

Chers congolaises et congolais,
Chers jeunes,

Il est temps de vous rappeler que l’avenir de ce pays vous appartient totalement. Il ne viendra ni des Etats-Unis, ni de l’Europe ou encore moins de la Chine. Le développement de ce pays n’est pas leur priorité.
Détrompez-vous, chers compatriotes.
Ce n’est ni le Fonds monétaire international, ni la Banque mondiale, encore moins la Banque africaine de développement qui développeront la RDC. Ce n’est pas leur mission principale. Ces institutions n’ont jamais développé un pays dans l’histoire du monde et la RDC ne sera pas le premier pays à faire l’exception.
Pour mémoire, ces institutions ont même accompagné la RDC dans le sous-développement avec notamment des programmes d’ajustement structurel de triste mémoire dans les années 70 et 80. Elles l’accompagnent encore aujourd’hui dans la mauvaise gouvernance avec des appuis financiers importants. Car, la dégradation de la situation socio-économique actuelle procède principalement d’un déficit de leadership et de gouvernance toléré par ces institutions.
La justice, qui constitue un des piliers de la gouvernance dans un pays, est désormais utilisée comme une arme politique pour éliminer les candidats déclarés ou non à l’élection présidentielle. Finalement, tous les meilleurs candidats désirés par les congolais risquent d’être éliminés au profit des médiocres, ce qui ne serait plus une élection, mais la validation d’un processus électoral en faveur d’un candidat choisi d’avance. On se croirait à l’époque de la deuxième république où le candidat unique était connu d’avance, et par la suite élu et proclamé à 99,9 %.
Les Cours constitutionnelle et de cassation sont instrumentalisées à outrance. Les deux grandes juridictions du pays violent systématiquement la constitution au vu et au su de la communauté tant nationale qu’internationale qui reste incroyablement silencieuse.
Les sacrifices pour un Etat de droit consentis pendant des décennies par l’un de dignes fils de ce pays, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, sont noyés dans le mépris total par des hommes et de femmes aveuglés par le pouvoir. Ces derniers ignorent que l’exercice du pouvoir sans la justice blesse l’amour profond, voire l’âme et l’esprit des citoyens, et est à la base des plaies qui prennent de décennies à se cicatriser. L’injustice est à la base des frustrations qui éloignent inéluctablement les dirigeants du peuple, opposent les politiciens à ce dernier, et conduisent, à terme, à leur déchéance brutale quels qu’en soient le temps, les méthodes et les pratiques policières, qu’ils peuvent utiliser. Ce type de dirigeants finit par être jeté dans la poubelle de l’histoire quel que soit l’extravagance de son enrichissement. C’est cela l’évidence de la mathématique politique, qu’on le veuille ou pas.
Il est plus que temps de vous engager, chers compatriotes.
Il faut donc aller vous enrôler pour vous permettre de vous choisir en décembre 2023,
• non pas des dirigeants véreux, mais des vrais leaders,
• non pas des détourneurs des fonds publics, mais de gestionnaires intègres,
• non pas de démagogues, mais des délivreurs de résultats,
• non pas des jouisseurs, mais des travailleurs;
• mieux des hommes et des femmes capables de faire remettre le pays sur le chemin de l’émergence et du développement, de mettre fin à la guerre et à l’insécurité à l’Est du pays, et enfin, de rétablir l’honneur et la dignité du peuple congolais au travers l’Afrique et le monde. Et cela est possible.

Enfin,
Chers congolaises et congolais,
Chers jeunes,

Allez vous enrôler pour que le rêve de Patrice Emery Lumumba, celui de voir un jour la RDC comme centre d’impulsion et du développement du continent africain et du monde, devienne une réalité.
Allez vous enrôler pour que les prophéties de Mfumu Simon Kimbangu, celles de voir un jour un Congo digne et puissant, devienne une réalité.
Allez vous enrôler pour que le rêve de Etienne Tshisekedi wa Mulumba, celui de voir un Etat de droit s’ériger dans ce pays, devienne une réalité.
Allez vous enrôler pour que le rêve de Mzee Laurent Désiré Kabila, celui de ne jamais trahir le Congo, devienne une réalité !
Allez vous enrôler pour que le rêve du Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngwendu wa Zabanga, celui de garder la RDC comme un pays uni, demeure une réalité.
Allez vous enrôler pour que le rêve de voir nos frères du Nord Kivu et de l’Ituri en particulier, et de l’Est du pays en général, de vivre en paix et en sécurité, devienne une réalité !
Allez vous enrôler pour que votre propre rêve de vous voir vivre dans une économie émergente ou de voir vos filles et fils ou petites-filles et petits-fils vivre un jour dans un pays développé devienne une réalité !
Allez vous enrôler parce que c’est cela la volonté de Dieu, celle de vos ancêtres et grands parents de voir les innombrables richesses de ce pays, non pas être pillées par les pays voisins, non pas être vendus par des dirigeants congolais en quête d’un enrichissement personnel, mais plutôt être extraites, traitées et converties en produits finis dans ce pays afin de créer des millionnaires et des milliardaires congolais.
Afin, nous demandons au pouvoir politique de donner le temps et l’opportunité à tous les congolais dans l’ensemble du pays de se faire enrôler, y compris dans le Nord Kivu et l’Ituri, pour pouvoir voter en décembre 2023. Car, voter est un droit constitutionnel. Le peuple veut à tout prix s’exprimer en décembre 2023 pour le changement et n’acceptera aucun report au-delà du délai constitutionnel quelles que soient les manouvres dilatoires.

Mesdames et messieurs,

Que Dieu protège nos frères et sœurs de Nord Kivu et de l’Ituri,
Que la paix et la grâce soient avec nos frères et sœurs de l’ensemble du Pays,
Que vive la RDC,
Que Dieu soit loué.
Meilleurs vœux pour l’année 2023.
Je vous remercie.
Kinshasa, le 28 janvier 2023.