Le «Matatisme», hier symbole de rigueur dans la gestion, aujourd’hui, preuve de courage politique

Présenté hier comme une philosophie qui prône la promotion du binôme bonne gouvernance et leadership fort dans la voie du progrès, le « Matatisme » a pris aujourd’hui une autre dimension. C’est le symbole du courage politique lorsqu’on croit en ses convictions. Papy Tamba, analyste politique, le démontre de plus belle manière.

Il faudra le rappeler dès l’abord que Matata Ponyo était en Guinée, quand a commencé cette vaste blague de ses ennuis judiciaires. Déjà à cette époque, la justice avait entaché sa réputation sur des dossiers politiques.

Des hauts responsables de sécurité étaient même partis en exil pour échapper à des sanctions boutiquées d’avance par des laboratoires connus de tous. La version officielle donnait pour mort par suicide un général qui était aussi sous la coupole des poursuites judiciaires.

Mais Matata Ponyo Mapon, en homme libre depuis la Guinée, a fait le chemin inverse. Il est revenu dans son pays pour affronter les fausses accusations portées contre sa personne.

En observant de plus près la manière dont sont gérées les choses par les officines qui agissent dans l’ombre, l’instrumentalisation de notre justice divise les congolais en deux camps : le camp du loup et celui des agneaux.

Le loup impose et s’impose, lorsque les a-gneaux subissent. Mais le « Matatisme » impose aujourd’hui une autre règle. Les agneaux peuvent désormais croire à leur intégrité et se montrer courageux. Il y a toujours dans cet univers des forces inexpliquées plus fortes que le loup.

Dès lors que ce monde n’a pas été créé par l’homme, le «Matatisme» impulse une nouvelle manière de voir les choses. La vérité que l’on défend courageusement impose ses biceps à la médisance et l’injustice. L’innocence est une vertu qu’aucune partie du loup ne peut édulcorer.

À ce sujet, Mark W.B. Brinton déclarait ce qui suit :« La valeur d’un homme ne se mesure pas à son argent, son statut ou ses processions. La valeur d’un homme réside dans sa personnalité, sa sagesse, sa créativité, son courage, son indépendance et sa maturité ». C’est un peu tout cela qui résume le «Matatisme».

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, (alors qu’on a toutes les raisons de l’aimer), Augustin Matata Ponyo Mapon est un homme dynamique, sincères courageux, travailleur et honnête.

Comme toujours dans ce bas monde, la réussite a son revers : la haine et la jalousie. Et il en fait souvent les frais. Mais à qui la faute ?

Les congolais sont priés d’intégrer le «Matatisme» dans leurs mœurs et dans leurs habitudes. Le bien n’a pas d’odeur et n’a pas de couleur. « Faire le bien sans chercher des récompenses; fuir le mal sans craindre le châtiment : homme rare sous le ciel», Confucius.

Objectivement, Augustin Matata Ponyo Mapon ne serait-il pas cet homme rare pour les congolais ? À chacun sa conscience.

Papy Tamba

Analyste politique