Le retrait de la force régionale de l’EAC rabat l’équation sécuritaire dans l’Est de la RDC

Le retrait de la force régionale de la RDC pour rait avoir plusieurs conséquences, notamment une augmentation des tensions et des conflits dans la région, une diminution de la sécurité pour les populations locales, et une augmentation du risque de violations des droits de l’homme. Cela pourrait également affaiblir la capacité des autorités congolaises à maintenir la stabilité et la sécurité dans le pays.

Le retrait de la force régionale dans l’Est de la RDC rabat les cartes sur l’équation sécuritaire. Les troupes kenyanes ont été les premières à quitter dimanche le sol congolais. D’autres devaient sûrement les suivre. Kinshasa a fixé la date butoir du 8 décembre 2023 pour le retrait de la force régionale de l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est).
Mais il est encore incertain si toutes les troupes seront effectivement retirées à temps.

A tout prendre, le retrait de la force régionale laisse un vide en matière de sécurité dans l’Est de la RDC, une région qui a longtemps été déchirée par les conflits armés et les violences. Les troupes de la force régionale étaient déployées pour aider à stabiliser la région et à lutter contre les groupes armés qui opèrent dans la région.

Le départ des troupes kenyanes et éventuellement d’autres troupes laisse les habitants de l’Est de la RDC dans l’incertitude quant à leur sécurité future. Il est également possible que le retrait de la force régionale ouvre la voie à une résurgence des violences et des conflits armés dans la région.

En effet, le retrait précipité des troupes kenyanes de la région de l’Est de la RDC suscite des interrogations quant aux raisons de ce départ anticipé. Il est possible que des facteurs internes au Kenya aient joué un rôle dans cette décision, tels que des préoccupations concernant la sécurité des troupes ou des considérations politiques.

Par ailleurs, ce retrait prématuré soulève également des inquiétudes quant à l’impact sur la situation sécuritaire dans la région. La présence des troupes de la force régionale de l’EAC était cruciale pour la stabilisation de l’Est de la RDC, et leur départ prématuré pourrait laisser un vide en matière de sécurité.

Il est donc important que les autorités congolaises, en collaboration avec la communauté internationale, prennent des mesures pour pallier ce départ anticipé et s’assurent que la sécurité de la région ne soit pas compromise. Il est également essentiel de comprendre les raisons exactes de ce retrait prématuré afin de mieux appréhender les défis sécuritaires auxquels la région pourrait être confrontée à l’avenir.

Il semble en effet que le retrait des troupes kenyanes de la région de l’Est de la RDC puisse être le reflet de tensions entre Kinshasa et l’EAC. La décision de Félix Tshisekedi de ne pas assister au Sommet extraordinaire d’Arusha et les déclarations selon lesquelles Kinshasa se sentirait floué par des engagements pris dans le cadre de l’EAC suggèrent des tensions latentes entre les deux parties.

Il est possible que Kinshasa estime que le déploiement de la force régionale dans l’Est de la RDC n’a pas répondu à ses attentes ou à ses objectifs en matière de sécurité. Ces divergences pourraient être à l’origine du retrait anticipé des troupes kenyanes et de potentielles tensions entre Kinshasa et l’EAC.

Il est essentiel que ces tensions soient abordées de manière constructive afin de garantir la sécurité et la stabilité de la région. La coopération entre Kinshasa et l’EAC est cruciale pour faire face aux défis sécuritaires et humanitaires dans l’Est de la RDC, et il est important que les deux parties travaillent ensemble pour trouver des solutions durables.

Hugo Tamusa