Les dérives d’une campagne : Claudel-André Lubaya alerte, Tshisekedi « roule à contre sens du progrès, de l’unité et de la justice »

La campagne à la présidentielle du 20 décembre prochain a pris un tournant dangereux, alerte Claudel-André Lubaya, député national, élu de Kananga (Kasaï Central). Il pointe particulièrement le président sortant, Félix Tshisekedi, qui serait, selon lui, au centre de ce discours séparatiste. «Largement relayé par ses soutiens», l’élu de Kananga note que Tshisekedi «roule à contre sens du progrès, de l’unité et de la justice». Chronique.

Les thématiques infectieuses sont en croissance exponentielle au cours de cette campagne électorale, et se répandent telles des toxines par la bouche du Président de la République qui semble avoir résolu d’éviter d’aborder les défis du futur en exhumant des égouts, le repli identitaire pour en faire son projet de gouvernance dans son discours de campagne.

Largement relayé par ses soutiens, il roule à contre sens du progrès, de l’unité et de la justice. Il s’agit, de la part de celui qui a la charge de Garant de la Nation, d’une faute politique majeure et d’une exacerbation incontrôlée des rivalités politiques qui ne font qu’accentuer les fissurations de notre société. Le repli identitaire n’est ni du patriotisme ni du nationalisme. C’est tout simplement du populisme obscurantiste.

Je rappelle au Chef de l’État que la RDC est une Nation MULTIPLE, UNIE et INDIVISIBLE, riche de sa diversité CULTURELLE et LINGUISTIQUE. Pour ces valeurs, mon père et plusieurs autres compatriotes ont payé de leurs vies.

Tout appel à la haine ethnique, à la division, à la discrimination et toute stigmatisation de certaines composantes de notre société à des fins politiques est une dérive qui, sous d’autres cieux, a conduit les Nazis à perpétrer le génocide contre les Juifs, les Turcs contre les Arméniens et plus près de nous, les Hutus contre les Tutsi. A ce jour, les dignitaires nazis et autres idéologues du génocide rwandais sont traqués dans le monde entier et jugés pour leurs actes.

A 14 jours de sa réélection éventuelle ou de la fin probable de son mandat constitutionnel, le Président Félix Tshisekedi ferait œuvre utile en se préparant à maintenir ou à transmettre à son successeur potentiel, une Nation apaisée, unie et rassemblée. Il entrera dans l’histoire par la grande porte.

En ce temps de tumultes où les surenchères polluent l’environnement politique et assombrissent le ciel, nous avons une boussole : la République. Elle est notre ciment, notre espérance, notre cause commune. C’est elle qui doit unir les Congolais, assurer leur protection, libérer leurs énergies, aiguiser leur sens de responsabilité et leur goût d’entreprendre, incarner les promesses de justice et du progrès social.

Claudel-André Lubaya

Député national