Ils sont gavés de gros salaires, sans compter des avantages de tous genres dont ils bénéficient au détriment d’un peuple qui, bon gré mal gré, doit continuer à serrer la ceinture pour survivre. Ces privilégiés de la République ne sont juste que ces parlementaires qui siègent dans les deux chambres du Parlement (Sénat et Assemblée nationale).
Pour eux, tout est gratuit – au sens le plus complet du terme. Ils sont pris en charge par l’Etat, en tout pour tout. Malades, c’est l’Etat qui les prend en charge et les envoient dans les meilleurs hôpitaux du monde. Pour rouler dans cette ville… de Kinshasa où on évite plus les trous, l’Etat leur a doté de véhicules de luxe pour acheter leur silence.
Bref, l’argent de l’Etat leur appartient. Leur statut de parlementaires leur en donne droit.
Les professeurs du secteur public de l’Enseignement supérieur et universitaire ainsi que leurs collègues de l’Enseignement primaire, secondaire et technique peuvent beau crier et revendiquer, l’Etat reste sourd à leurs cris de détresse. La raison est bien simple : priorité à leurs honorables députés nationaux et sénateurs. Ce sont les enfants gâtés de la République.
Malgré tous les milliers de dollars américains qui leur sont versés régulièrement, c’est encore l’Etat, cette mère nourricière, qui a décidé de prendre en charge une délégation d’élus nationaux au Maroc. Leurs honorables ont été envoyés en mission de soutenir les Léopards de la République Démocratique du Congo qui affrontent ce mardi 29 mars 2022 les Lions d’Atlas.
Preuve que la République sait bien s’occuper de ses honorables, c’est en business class qu’ils ont voyagé, lorsque les Léopards n’ont eu droit qu’à la classe économique. Ils peuvent bien défendre le drapeau national, mais quand l’Etat congolais doit engager des fonds publics, la priorité est encore réservée à leurs honorables.
Dans ces conditions, pourquoi ne pas s’étonner que plus de 70% des ressources publiques soient consacrés à la rémunération des agents de l’Etat et au fonctionnement des institutions. Comment ne pas non plus s’étonner que l’Etat se délaisse des investissements dans le secteur porteur.
Au finish, la République Démocratique du Congo tâtonne et patauge. Normal ! La République entretient, par ses choix économiquement irrationnels et politiquement inadéquats, son propre sous-développement.
En RDC, on a fait le choix de gâter les honorables en sacrifiant le peuple. A quoi aura donc servi l’alternance démocratique de janvier 2019 si on ne sait pas se départir des méthodes appauvrissantes qui continuent à plomber l’avenir de ce pays.
Vivement un leadership de qualité s’impose en RDC pour inverser la tendance !
Econews