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Loin des regards de Kinshasa, le Qatar rejoint l’actionnariat d’Ivanhoe Mines avec 500 millions USD d’apport 

Ivanhoe Mines, groupe canadien détenteur à 39,6 % de la mine de Kamoa-Kakula dans la province du Lualaba, présentée comme la plus grande mine de cuivre en RDC, voit venir un nouvel actionnaire dans ses rangs. La société, qui compte déjà des groupes chinois parmi ses principaux actionnaires, est aussi active à la mine congolaise de zinc Kipushi, ainsi que sur le projet de platinoïdes Platreef en Afrique du Sud.

En effet, Ivanhoe Mines a annoncé, le mercredi 17 septembre 2025, un investissement de 500 millions de dollars US du Qatar Investment Authority (QIA), le fonds souverain de l’État qatari. En contrepartie, la compagnie canadienne, copropriétaire de la mine de cuivre de Kamoa-Kakula en RDC, émettra 57,5 millions d’actions ordinaires, donnant à QIA environ 4 % de son capital.

Cet accord s’inscrit dans le cadre d’un placement privé qui doit encore être approuvé par la bourse TSX au Canada, où Ivanhoe est cotée. CITIC Metal Africa Investments Limited et Zijin Mining Group, les deux principaux actionnaires de la compagnie, ont par ailleurs le droit d’acquérir au même prix que QIA des actions d’Ivanhoe, afin de maintenir leur participation dans la compagnie. Ivanhoe précise qu’elle utilisera l’investissement du Qatar pour poursuivre ses activités, notamment l’exploration et l’exploitation de minéraux essentiels.

«Cet investissement stratégique reflète la confiance de la QIA non seulement dans le portefeuille d’actifs de premier ordre d’Ivanhoe Mines, mais surtout dans le soutien à son équipe pour trouver, développer et fournir de manière durable les minéraux essentiels à la transition énergétique mondiale et aux applications technologiques de pointe », a commenté Mohammed Saif Al-Sowaidi, PDG de la QIA.

En dehors de Kamoa-Kakula, plus grande mine congolaise de cuivre et en lice pour devenir la deuxième plus grande au monde, Ivanhoe détient le projet de métaux du groupe de platine Platreef en Afrique du Sud. La compagnie exploite également une mine de zinc en RDC, Kipushi. Ces derniers mois, elle a rencontré plusieurs difficultés dans ses opérations, qu’il s’agisse de la montée en puissance plus lente que prévu à Kipushi, ou encore d’un incident sismique survenu à la mine Kamoa-Kakula et qui a obligé la compagnie à revoir à la baisse ses prévisions de production pour 2025.

Avec Agence Ecofin

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