Vendredi, des centaines de personnes sont descendues dans les rues de Bamako au Mali, pour manifester contre la présence militaire française. Les protestataires demandent le retrait total des troupes françaises du pays, présentes dans la région depuis 2013.
«Nous sommes ici pour le Mali, nous sommes ici pour démontrer notre souveraineté nationale», explique Mohamed Ousmane Moha-medoun, membre du Conseil national de transition.
«Pour rappeler au monde entier que la souveraineté appartient au peuple et que ceux qui ne l’ont pas compris doivent se mettre au diapason aujourd’hui. Parce que la transition pour nous, aujourd’hui, est le résultat de décennies de mauvaise gestion, de mauvaise gouvernance de notre pays et de mauvais partenariats».
«Peu importe que la France parte ou qu’elle reste toujours», continue Coumba Yaressi, membre du M5-RFP. «Ce qui compte, c’est que la France n’est pas la mieux placée pour dire à un pays sur le terrain de ne pas faire appel à tous ses amis».
En juin, la France a annoncé vouloir réduire de moitié le nombre de militaires dans la région du Sahel d’ici 2023, pour arriver à environ 2500 effectifs sur la zone.
Sept militaires tués dans deux attaques
Sept soldats maliens ont été tués et trois autres blessés, samedi, dans deux attaques distinctes menées par des hommes armés non identifié contre des convois militaires dans les régions de Nara et Ségou dans le sud-ouest et centre du pays, ont annoncé les Forces armées maliennes (FAMA) dans un communiqué.
«Ce samedi 30 octobre vers 11h21mn, une escorte FAMa du détachement de Mourdiah est tombée dans une embuscade aux environs de la localité de Madina Sylla », explique le communiqué
Dans cette attaque deux militaires maliens ont trouvé la mort et trois autres blessés, annonce le communiqué, ajoutant que les blessés ont été évacués sur Mourdiah.
Par ailleurs, au centre du pays dans la région de Ségou, une patrouille de FAMA (Forces armées maliennes) a été la cible d’une attaque à l’engin explosif improvisé, souligne la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées dans le document publié sur sa page officielle.
Cinq soldats ont été tués dans cette nouvelle attaque, a expliqué la même source ajoutant que deux suspects ont été immédiatement mis à la disposition de la gendarmerie.
«Par ailleurs, dans le secteur de Segou, localité de Niendjela, un véhicule pick-up d’une patrouille FAMa a été victime d’une attaque à l’Engin Explosif Improvisé (EEI), aujourd’hui aux environs de 13h30’. Les 5 occupants du véhicule ont tous succombé. Le ratissage dans la zone de l’incident a permis l’interpellation de 2 suspects immédiatement mis à la disposition de la gendarmerie », note le communiqué.
Pour rappel, depuis 2012, le Mali est confronté à une crise sécuritaire alimentée de revendications séparatistes et d’attaques terroristes, notamment dans le nord, le centre et le sud du pays.