La marche pacifique de « Lamuka » aura bel et bien aujourd’hui 15 septembre sur l’ensemble du territoire national, à en croire le tandem Fayulu-Muzito, organisateur de cette manifestation de protestation contre la politisation de la Céni. Cela après avoir décliné l’offre du gouverneur de la ville de Kinshasa de repousser au 17 septembre la date du 15 septembre prévue.
La plate-forme de l’opposition politique congolaise « Lamuka » a pris la résolution d’organiser sa marche de protestation contre la politisation de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) sur toute l’étendue du territoire nationale.
Seulement, après des pressions exercées sur lui, il y a eu un coup de tonnerre, et on s’y attendait le moins, le gouverneur de la ville de Kinshasa a cédé. Il s’est donc ravisé en autorisant cette marche qu’il a avancée au vendredi 17 septembre. Ce que « Lamuka » refuse et maintient sa manifestation pacifique prévue ce 15 septembre.
A noter également que, pour l’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito, un autre leader de « Lamuka », il a été question d’informer l’hôtel de ville de l’organisation de cette marche et non de recevoir une autorisation quelconque. Cela après que le tandem Fayulu Muzito a crié à la politique de deux poids, deux mesures, se référant au méga-concert organisé le samedi 11 septembre dernier par le duo Fally Ipupa-Dadju au Shark club de Kinshasa plein à craquer. Ajouter à cela, le meeting tenu à la même date par le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, au camp Luka dans la commune de Ngaliema, pour le compte de l’Union sacrée de la Nation, plate-forme politique du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. Une rencontre politique qui a réuni un monde fou.
Fort de ce constat, le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, Martin Fayulu, un des leaders de ‘‘Lamuka’’, appelé aussi ‘‘soldat du peuple’’ par les combattants de son parti ‘‘Engagement citoyen pour le développement (Ecidé), est déterminé à inviter ces derniers et les militants du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) à rejoindre la rue.
Il le fait savoir dans un message-vidéo dans lequel il qualifie la non-autorisation de cette marche par l’hôtel de ville de Kinshasa de démocraticide.
Se considérant toujours comme le président élu de la République démocratique du Congo depuis 2018, il invite même la Police nationale congolaise à encadrer la cette manifestation pour éviter des dérapages.
Le tandem Fayulu-Muzito se sont référés à l’article 28 de la Constitution qui dispose que « nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal. Et que tout individu, tout agent de l’Etat n’est pas lié au devoir d’obéissance lorsque l’ordre reçu constitue une atteinte manifeste au respect des droits de l’Homme et des libertés publiques ainsi que de bonnes mœurs». Sans oublier d’ajouter que « tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection de la loi».
Comme on peut le constater, le PPRD, parti cher au Président de la République honoraire, s’est rangé derrière « Lamuka », apportant son appui à cette plate-forme de l’opposition dont il ne fait pas partie.
Le combat de Fayulu et ses alliés, en ce qui concerne les réformes de la Céni et les nouveaux élans de la dictature, préoccupant aussi le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie.
Selon l’un des secrétaires exécutifs de cette formation politique, Fernand Kambere, les velléités dictatoriales du pouvoir en place ne peuvent permettre au pays d’avancer démocratiquement.
Il faut faire remarquer que la décision de Gentiny Ngobila de réserver une fin de non-recevoir à la demande de « Lamuka » a été soutenu par le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya.
Olivier Dioso