Après des années de procédure judiciaire, la Cour constitutionnelle rendra enfin ce mardi 20 mai son arrêt définitif dans le dossier emblématique de Bukanga-Lonzo, impliquant l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo et ses deux co-accusés, à savoir Deogratias Mutombo (ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo) et Christo Grobler (un entrepreneur sud-africain). Ce jugement tant attendu mettra fin à une longue bataille juridique autour du projet agricole controversé qui avait englouti près de 200 millions de dollars américains, selon les sources judiciaires.
La décision de la plus haute juridiction de la RDC intervient après le report du 14 mai, la Cour constitutionnelle ayant justifié ce léger décalage par « le nombre important de pièces et questions de droit à examiner », ayant, selon elle, « une incidence sur le temps du délibéré encore en cours».
Pour les observateurs politiques, ce verdict revêt une importance capitale à plusieurs titres.
L’équipe de défense de Matata Ponyo, menée par Me Raphaël Nyabirungu, figure respectée en droit pénal, maintient que son client a toujours agi dans le cadre légal et dans l’intérêt du pays.
À l’inverse, le ministère public estime avoir apporté la preuve de malversations et demande la condamnation de l’ancien Premier ministre ainsi que le remboursement des fonds détournés.
À quelques heures du jugement, la tension est palpable dans les milieux politiques congolais.
Quoi qu’il en soit, la Cour constitutionnelle, présidée par Dieudonné Kamuleta, devra trancher en toute impartialité ce dossier complexe qui mêle enjeux judiciaires, politiques et économiques.
Son arrêt est attendu ce mardi 20 mai.
Econews