La Banque Centrale du Congo (BCC) a opté pour le statu quo dans la mise en œuvre des mesures de stabilisation du cadre macro-économique.
Alors que le spectre de l’inflation reste permanent, couplé à de fortes tensions sur le marché des changes, intervenant, vendredi dernier à la réunion du Conseil des ministres, Mme la gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Malangu Kabedi-Mbuyi, a recommandé, notamment, « le maintien de mesures de stabilisation et le suivi rapproché des facteurs susceptibles de perturber le cadre macroéconomique; le renforcement de la coordination des politiques monétaire et budgétaire; et, la poursuite de l’orientation restrictive de la politique monétaire».
Bien avant, la gouver-neure de la BCC avait fait le point de l’évolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services.
Dans un environnement économique mondial qui continue à subir les contrecoups de la recrudescence des tensions géopolitiques sur l’activité productive en 2024, la conjoncture économique en République Démocratique du Congo a été caractérisée par une «accalmie» sur les principaux marchés, note la Banque Centrale du Congo.
En effet, sur le marché des biens et services, il a été observé une forte décélération du rythme de formation des prix, à la faveur de la baisse de la demande en biens et services au lendemain des périodes de festivités.
L’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,1% contre 0,6% une semaine plus tôt. En 2024, l’inflation devrait ralentir à la faveur du maintien de l’orientation restrictive de la politique monétaire, conjuguée à une forte politique budgétaire saine.
Au niveau du marché des changes, le taux de change est resté globalement stable, attesté par des faibles variations hebdomadaires sur les deux segments (0,03% à l’indicatif et 0,05% au parallèle), en raison du maintien de mesures de stabilisation économique.
Par ailleurs, Mme la gouverneure de la BCC a souligné que «la croissance de l’économie congolaise demeure ferme, en dépit d’un environnement interne et externe difficile. Il est attendu une hausse du PIB réel de 4,8% en 2024. Cette croissance sera soutenue par le secteur primaire, à travers le dynamisme des industries extractives ».
Le maintien de ces mesures à quatre paliers devait donc ramener une nette accalmie autant sur le marché des changes que sur celui des biens et services, prédit la Banque Centrale du Congo.
Francis N.