Mis en cause dans l’affaire CENTURION, Thierry Mbulamoko de l’APLC défie la justice et boude la convocation de la Cour de Cassation

L’affaire CENTURION, du nom de ce cabinet sud-africain « CENTURION LAW GROUP » qui réclame 36 millions de dollars américains pour une prétendue intervention dans les 180 millions USD que GLENCORE a payé à l’Etat congolais, évolue désormais sur le terrain juridique – autant à Paris qu’à Kinshasa. L’on se rappelle qu’à la Cour arbitrale de Paris, l’affaire a été appelée le 11 septembre dernier sur une plainte du cabinet Centurion. Parallèlement, à Kinshasa, la Cour de cassation, sur injonction de Mme la Ministre d’Etat en charge de la Justice, a ouvert une action contre Centurion, dans laquelle est également mis en cause Thierry Mbulamoko, Coordonnateur de l’APLC (Agence de prévention et de lutte contre la corruption). Convoqué vendredi à la Cour de Cassation, Thierry Mbulamoko a décliné l’invitation. Il se dit n’avoir des comptes à rendre qu’au Président de la République et à personne d’autre. Un affront pour celui qui est sur le point de faire perdre à la République 36 millions USD, sans compter les honoraires des avocats de la République à l’arbitrage de Paris.

Convoqué vendredi 15 septembre à la Cour de Cassation dans l’affaire CENTURION où son nom est directement cité,  Thierry Mbulamoko, Coordonnateur de l’APLC, ne s’est pas présenté. Etait-il absent de la ville ? A-t-il volontairement boycotté la convocation du parquet près la Cour de Cassation ?

Dans tous les cas, les fins limiers d’Econews rapportent que M. Mbulamoko se trouve toujours à Kinshasa. Son absence vendredi à la Cour de Cassation est un acte délibéré. A ce propos, son entourage fait comprendre à qui veut l’entendre que l’homme se dit « intouchable » et qu’il n’aurait des comptes à rendre qu’au Président de la République. Et Personne d’autre ne pourrait donc, a-t-on laissé entendre, le contraindre à quoi que ce soit.

En un mot comme en mille, l’acte posé par Thierry Mbulamoko a tout d’un outrage à la magistrature.

On ne défie pas toute la République

Aujourd’hui, les faits corroborent que l’hypothèse selon laquelle le scandale dans l’affaire GLENCORE, dont la République est en voie d’être condamnée à payer un montant élevé de 36 millions de dollars américains à la Cour arbitrale de Paris, est né à la suite d’une louche combine financière orchestrée par M. Thierry Mbulamoko, le Coordonnateur de l’APLC, avec le cabinet d’avocats sud-africain CENTURION.

Afin d’arrêter la tentative « d’arnaque » de cette association de malfaiteurs, Mme la Ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo Kiese, a été obligée de recruter plusieurs avocats internationaux et congolais pour assurer la défense de la RDC à Paris.

Par une lettre officielle du 4 septembre 2023, Mme la Ministre d’Etat a instruit le Procureur général près la Cour de Cassation d’ouvrir une enquête judiciaire contre le cabinet sud-africain CENTURION C’est dans le cadre de ce devoir d’enquête que la Cour de Cassation a voulu entendre vendredi Thierry Mbulamoko, l’homme par qui l’affaire CENTURION est arrivée

C’est ce qui a donc justifié son invitation, le vendredi 15 septembre 2023, à l’office du Procureur Général près la Cour de Cassation.

Malheureusement, le respect des institutions, la notion de l’État de droit et la soumission à la justice ne sont pas dans l’ADN du Coordonnateur Thierry Mbulamoko. Le vendredi, il était aux abonnés absents à l’office du PG près la Cour de Cassation. Pour quelle raison ? Difficile à dire.

On sait néanmoins que le Coordonnateur Mbulamoko, qui dit ne se reprocher  de rien dans l’affaire Centurion, estime qu’il n’a pas de comptes à rendre à la justice congolaise. Se sent-il intouchable ? C’est ce que raconte son entourage.

Conflit d’intérêt

Le moins que l’on puisse dire est que, le vendredi 15 septembre 2023, Thierry Mbulamoko n’a pas répondu à l’invitation de la Cour de Cassation. Il a préféré narguer la Justice, en restant chez lui à la maison au moment où le parquet voulait avoir sa déposition dans l’accord que le cabinet sud-africain CENTURION dit avoir conclu avec l’APLC.

Cet accord serait-il le fait d’une maladresse  du coordonnateur de l’APLC ou un acte posé de manière  intentionnelle ? Autant de zones d’ombre que le Parquet près la Cour de Cassation voudrait élucider.

Mais, en lieu et place d’éclairer la justice, Thierry Mbulamoko a opté pour le boycott. Que cache-t-il ?

Ce n’est pas pour autant que le Parquet près la Cour de Cassation a désarmé. On apprend qu’une nouvelle convocation lui a été lancée pour la semaine prochaine, avant certainement que les magistrats n’activent de méthodes plus contraignantes.

Thierry Mbulamoko pourrait-il se ressaisir entre-temps ? Nul ne le sait.

Quoi qu’il en soit, l’opinion publique regrette un tel comportement de la part d’une personne qui, au-delà de son rang de Conseiller spécial du Chef de l’État dans la lutte contre la corruption, prêchait encore, il y a quelques années, à la chaire d’une assemblée chrétienne en Belgique à l’école du dimanche (Ecodim) le respect de l’autorité et la crainte de la justice de Dieu.

Le respect de la justice congolaise est le début de l’implémentation de la notion de l’État de droit en RDC. C’est le défi que s’est imposé le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi.

Des avocats spéciaux sont curieusement venus représentés Thierry Mbulamoko au Cabinet du Procureur près la Cour de Cassation, dans cette affaire à caractère pénal qui nécessite célérité. Il aurait dû être présent pour faire honneur à la justice de son pays.

Il semblerait, selon les informations parvenues à Econews, que ses avocats seraient presque tous des cadres (conseillers) de l’APLC, très proches du coordonnateur mis en cause. Certaines sources indiquent que ces avocats seraient aussi très impliqués dans le processus de conception et d’élaboration de la « Lettre d’engagement » signé entre Thierry Mbulamoko et le cabinet sud-africain CENTURION.

La question qu’Econews se pose est relative au conflit d’intérêt entre ces avocats de circonstance de Thierry Mbulamoko et le dossier CENTURION ?

A tout prendre, le peuple congolais exige la neutralité absolue du Directeur de Cabinet du Chef de l’État dans cette affaire. Il n’a toujours pas réagi face au comportement du Coordonnateur d’un de ses services. Qu’il laisse donc la justice faire son travail. C’est tout ce qu’on demande à Guylain Nyembo

Aujourd’hui, l’APLC risque de perdre toute crédibilité à cause du comportement insensé et de la suffisance de son coordonnateur qui continue à cracher sur la vision du Président Tshisekedi, alors que se profile déjà le grand rendez-vous électoral de décembre prochain

Dossier à suivre.

Econews