Après les déclarations du Président de la République, Félix Tshisekedi, à Lubumbashi où il a réaffirmé son intention de réformer la Constitution pour l’adapter aux réalités de la République Démocratique du Congo, l’opposition a réagi vivement. Moïse Katumbi, leader du principal parti de l’opposition Ensemble pour la République, n’a pas tardé à dénoncer cette initiative, qu’il considère comme un moyen pour Félix Tshisekedi de se maintenir indéfiniment au pouvoir.
Le Président Félix Tshisekedi, dans un discours prononcé à Lubumbashi, a une nouvelle fois exprimé son désir de modifier la Constitution congolaise. Selon lui, il est nécessaire d’adapter cette loi fondamentale aux «réalités congolaises», afin d’assurer une meilleure gouvernance du pays et répondre aux défis du moment. Pour Tshisekedi, cette réforme constitutionnelle serait un passage obligé pour le développement politique et institutionnel de la RDC.
Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et leader du mouvement Ensemble pour la République, a réagi de manière cinglante à ces propos, qu’il a qualifiés de «tentatives dangereuses de concentration du pouvoir». Sur son compte X (anciennement Twitter), Katumbi a exprimé son inquiétude et son opposition catégorique à tout projet de révision constitutionnelle.
« Félix Tshisekedi ne reculera devant rien pour se maintenir au pouvoir», a écrit Moïse Katumbi, ajoutant que cette réforme n’aurait pour seul objectif que de «perpétuer le régime actuel». Pour le leader de l’opposition, cette proposition constitue une véritable menace pour la démocratie et la stabilité du pays. Et de poursuivre : «Le Peuple est suffisamment mature pour ne pas oublier ses souffrances et les remplacer par une fausse panique que l’on voudrait créer en prêchant une déformation des termes constitutionnels clairs!». Tribune.
« Décidément, Félix Tshisekedi ne reculera devant rien pour se maintenir au pouvoir au-delà de ce second mandat usurpé et assume avec grande fierté son statut de dictateur. Il l’a affiché à l’occasion de son adresse de ce samedi 16 novembre à la Place de la Poste de Lubumbashi !
Durant six longues années, il a ignoré les préoccupations et les priorités des congolais.
Aujourd’hui, la série de mensonges continue. Il prétend que pour mieux diriger, il doit changer la Constitution qui serait la cause des misères de la population. Et sa déclaration stupéfiante sur l’article 217 de notre Constitution, prétendument «concoctée à l’étranger par des étrangers», ne fait que révéler son ignorance des principes juridiques dont la compréhension ne nécessite même pas une expertise en matière constitutionnelle.
Pour parvenir à ses fins et croyant peut-être ainsi faire oublier la faim, il s’adonne à une interprétation erronée de l’article 217 de notre constitution qui, dans son esprit et dans sa lettre, n’est ni une innovation ni une particularité de notre constitution. Pire, la souveraineté n’est pas à confondre avec le territoire.
Le Peuple est suffisamment mature pour ne pas oublier ses souffrances et les remplacer par une fausse panique que l’on voudrait créer en prêchant une déformation des termes constitutionnels clairs!
Toujours pour parvenir à ses fins, Félix Tshisekedi n’hésite pas à profaner la mémoire de nos martyrs. Hier, il appelait ces héros à faire le sacrifice ultime de leur vie pour préserver la Loi Fondamentale. Aujourd’hui, il piétine leur sang pour assouvir sa soif du pouvoir.
A cette allure, un dictateur risque de finir seul, chassé et abandonné, laissant derrière lui un peuple en révolte».
Econews
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