Encore une fois, le sang a coulé à Beni, au moment où on l’attendait le moins. Au moment où ce peuple meurtri avait au moins trouvé une occasion d’oublier le stress et la psychose, pour fêter la Nativité du Christ, la terreur s’est encore manifestée ce 25 décembre dans la soirée où pas moins des treize compatriotes ont perdu la vie dans une explosion d’une bombe posée par un kamikaze.
A défaut d’annuler toutes les manifestations sportives, politiques et autres dans toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, pendant le week-end, voire après, il est souhaitable qu’avant chaque rencontre ou toutes autres manifestations, qu’on puisse observer une minute de silence en mémoire de nos frères et sœurs sauvagement assassinés par ce terroriste sans foi ni loi.
On peut même envisager que chaque midi que les gens s’arrêtent dans toute l’étendue de la RDC pendant une minute en solidarité avec nos amis de l’Est. Ou que l’on puisse faire sonner les cloches des églises pour alerter l’opinion tant nationale qu’internationale et éviter ainsi l’omerta, ce silence coupable, complice du génocide de l’Est, prélude de la balkanisation du pays. Une balkanisation que Patrice Lumumba dénonçait déjà dès les premières heures de l’indépendance de notre pays. Il n’y a pas très longtemps, Son Eminence, cardinal Ambongo, avait fustigé avec des mots pointus et tranchants ce qui se trame dans l’Est du pays.
Que le Seigneur, Dieu, le Grand miséricordieux, réserve une place de choix à nos frères disparus, dans son royaume, sans souffrance, sans injuste, sans ignorance, sans intolérance, sans nuisance, sans insouciance, sans médisance.
Moïse Moni Idi Della Saluka’Onya
Porte-parole du peuple