Au Nord-Kivu, province placée toujours en état de siège, la page du gouverneur-militaire, le lieutenant-général Constant Ndima, est définitivement tournée – en tout cas pour l’instant. Le gouverneur-militaire paie le prix de sa participation présumée au massacre d’une cinquantaine de Congolais, le 30 août 2023 à Goma. Depuis lors, un procès a été ouvert à la Cour militaire du Nord-Kivu dans lequel comparaissent deux colonels et quatre soldats de 2ème classe du détachement de la Garde républicaine (GR) au Nord-Kivu.
Pour l’instant, tous les faisceaux convergent vers Constant Ndima, à l’époque gouverneur-militaire et chef des opérations des FARDC dans le Nord-Kivu.
Rappelé à Kinshasa pour « consultation », Constant Ndima ne pourra vraisemblablement plus rejoindre son poste de Goma. D’ores et déjà, son remplacement a été acté par la nomination du général-major Peter Cirimwami au poste de gouverneur-militaire ad intérim. Il a été installé à ses fonctions, le mardi 19 septembre 2023.
Qui a donné l’ordre ? A quel moment et pourquoi l’armée a-t-elle tiré sur des civils ? Après deux semaines d’un procès agité, les questions demeurent sur la mort de plus de cinquante personnes le 30 août à Goma.
Les témoins appelés à la barre de la Cour militaire du Nord-Kivu, qui juge depuis le 5 septembre six militaires dont deux officiers, ont jusqu’à présent battu en brèche la version officielle sur les circonstances de ce massacre, qui a provoqué un regain de tension à Goma, au cœur d’une région en proie aux violences armées et rébellions.
Quant à Constant Ndima, c’est fort possible qu’il soit appelé dans les tout prochains jours devant la Cour militaire qui siège à Goma. Sa comparution est en téléchargement.
Arrêt sur images.
Econews