Par son contenu et ses positions claires, la résolution 2602 prorogeant d’un an le mandat de la MINURSO, adoptée vendredi par le Conseil de sécurité des Nations Unies, réaffirme le caractère central des tables rondes, tant dans le format comme dans les modalités et les participants (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario), en tant que seul mécanisme de gestion du processus politique en vue d’un règlement du conflit artificiel autour du Sahara marocain.
La communauté internationale consacre, à travers ce nouvel appui ferme, la légitimité de la position du Maroc, de même qu’elle adresse un cinglant désaveu à l’Algérie et au groupe séparatiste à sa solde. Les manœuvres, la désinformation à outrance et le chantage éhonté, poussés à l’extrême ces derniers temps, ne trompent personne : l’entière responsabilité de l’Algérie dans le processus des tables rondes est à la mesure de son rôle dans la création et le maintien de ce conflit.
Vouloir se dérober de cette responsabilité de partie prenante au conflit, en criant à tue-tête boycotter les tables rondes, alors même qu’elle appelle sans cesse à la reprise de ce même processus politique, est à la fois insensé et ridicule de la part du régime algérien. Cette nouvelle volonté d’obstruction, qui intervient paradoxalement au lendemain de la nomination du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, est d’autant plus grave du fait qu’elle représente une violation flagrante des résolutions onusiennes.
Peut-il y avoir en effet un processus politique en l’absence de l’Algérie ? Telle est l’interrogation que se posent les fins connaisseurs des tenants et des aboutissants du dossier du Sahara parmi les diplomates et observateurs alors que M. Staffan de Mistura s’apprête à entamer son mandat début novembre avec mission de poursuivre l’élan des deux précédentes tables rondes de Genève, tenues en présence des ministres algériens Lamssahel, puis Laamamra.
Pour sa part, le Maroc a affirmé que le nouvel émissaire onusien pourra compter sur la coopération et le soutien du Royaume dans la mise en œuvre de sa facilitation pour le règlement de ce différend régional, et ce, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies depuis 2007, qui ont consacré le processus de tables rondes avec ses quatre participants.
Outre la définition claire du cadre politique, la résolution 2602 consacre, de manière tout aussi limpide, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie en tant que voie sérieuse et crédible et seule perspective d’une issue définitive à ce conflit artificiel.
En effet, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé, une fois de plus, que l’objectif final du processus politique est de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable. Et pour cause, la résolution fait suite aux deux récents rapports au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale du secrétaire général de l’ONU qui a confirmé, encore une fois, que la solution définitive à ce différend régional ne peut être que politique, durable et de compromis. Il s’agit là encore d’un enterrement définitif de tous les plans obsolètes soutenus par les seuls Algérie et « polisario », notamment le référendum.
En dépit de la propagande d’Alger et son pantin du polisario, pour travestir la réalité sur le terrain et faire croire à une prétendue guerre, le Conseil de sécurité, à l’image du secrétaire général de l’ONU, dans son rapport a, par ailleurs, totalement ignoré ces allégations.
Si l’instance exécutive de l’ONU a fait part de sa « profonde inquiétude » concernant la rupture du cessez-le-feu, il est clair que la responsabilité incombe à la partie qui a officiellement déclaré son retrait de ces accords et continue jusqu’à aujourd’hui à prôner l’escalade.
Faut-il rappeler que dans son rapport, le chef de l’ONU avait confirmé que ce sont les éléments armés du « polisario » qui ont bel et bien bloqué le passage d’El-Guerguarate en octobre et novembre 2020, battant en brèche les vaines tentatives du « polisario » et de l’Algérie d’occulter cette vérité.
Face à ce blocage qui a duré pendant plus de trois semaines, le Maroc a entrepris, le 13 novembre 2020, une action de génie civil, tant légitime que pacifique, par laquelle il a rétabli, une fois pour toutes, la libre circulation des personnes et des biens dans ce passage entre les frontières du Maroc et de la Mauritanie.
A ce propos, le rapport du chef de la l’ONU atteste du caractère « irréversible » des actions pacifiques du Maroc au niveau d’El Guerguarate pour rétablir la libre circulation civile et commerciale, tout comme du ferme attachement du Royaume au respect et au maintien du cessez-le-feu, ainsi que sa coopération avec la Minurso.
A l’instar des précédentes résolutions, l’instance exécutive de l’ONU n’a pas manqué de rappeler à nouveau la situation humanitaire catastrophique qui prévaut dans les camps de Tindouf, où l’Algérie a abandonné ses responsabilités internationales envers cette population au profit d’un groupe armé séparatiste, en violation flagrante des règles du droit international humanitaire.
Grâce à l’engagement personnel et au suivi permanent de SM le Roi Mohammed VI, la communauté internationale vient de conforter, à travers la nouvelle résolution, la légitimité de la cause du Maroc, et consolider ses acquis diplomatiques. En ignorant totalement les contrevérités et les faux-fuyants de l’Algérie, elle vient de rappeler l’urgence de clore le conflit artificiel autour du Sahara marocain, à l’heure où la région d’Afrique du Nord et du Sahel fait face aux menaces sécuritaires et de déstabilisation que pose le chevauchement des activités des organisations criminelles, terroristes et séparatistes.
Paris soutient le plan marocain d’autonomie
La France a réitéré vendredi à New York son appui au plan d’autonomie marocain comme une base « sérieuse et crédible » pour parvenir à une solution politique à la question du Sahara, a affirmé le représentant permanent de la France auprès de l’ONU, Nicolas de Rivière, devant les membres du Conseil de sécurité suite à l’adoption de la résolution 2602 portant prorogation pour un an du mandat de la MINURSO.
Tout en appelant au « respect du cessez-le-feu », la France a souligné le « rôle essentiel » de la MINURSO « pour limiter le risque d’escalade et pour la stabilité de la région ».
La France a également exprimé son plein soutien au nouvel envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara, Staffan de Mistura.
«La résolution que nous venons d’adopter permet de réaffirmer le soutien du Conseil au processus politique qui doit être relancé dans le cadre des Nations Unies. Sa prise de fonction, le 1er novembre 2021, doit permettre de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable conformément aux résolutions de ce Conseil », a soutenu le représentant français.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a prorogé pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain, rappelle-t-on.