La première édition de la Conférence risque-pays RDC (CRP-RDC) se tient le jeudi 29 septembre prochain à Kinshasa, confirme le ministère des Finances dans un communiqué.
L’Agence Bloomfield profitera de l’occasion pour présenter un rapport risque-pays qui établit la cartographie des risques de la RDC, en présentant les atouts, les opportunités et les faiblesses de l’environnement économique, social ainsi que politique du pays. L’objectif principal de ce forum est de donner une perspective de l’interprétation des risques du pays.
Depuis plusieurs mois déjà, la République Démocratique du Congo poursuit un travail d’amélioration de la notation dont la dernière date du mois de juin 2022. La RDC s’est vue attribuer la notation BBB (note d’investissement) avec une perspective stable à long terme et la notation de A2 (note d’investissement avec une perspective stable à court terme).
Cette conférence, qui sera lancée par le Président de la République, Félix Tshisekedi, réunira plusieurs panels d’experts et des personnalités du monde politique, économique ainsi que des membres de la société civile pour aborder les problématiques soulevées dans le rapport risque-pays.
«A la suite de l’ouverture de la Conférence par le président de le République, Félix Tshisekedi, la CRP-RDC réunira des panels d’experts, des personnalités politiques, des diplomates, des responsables d’industries, des cadres des secteurs public et privé, ainsi que des membres de la société civile pour aborder les principales problématiques relevées dans le rapport risque pays», lit-on dans le communiqué du ministère des Finances.
D’après ce communiqué, la CRP-RDC permettra ainsi à tous les acteurs économiques et partenaires au développement de s’impliquer dans des débats constructifs visant à stimuler le dialogue public-privé. Le ministre Nicolas Kazadi estime que la CRP-RDC présente un intérêt certain pour les acteurs économiques et les investisseurs qui y puiseront des éléments objectifs et crédibles pour orienter leurs décisions d’investissements en RDC.
Pour rappel, La notion de risque-pays est importante pour toute entreprise ayant ou voulant avoir une activité commerciale à l’étranger. Le risque-pays recouvre les différents facteurs, notamment politiques, économiques, sociaux qui peuvent entraîner un risque de sinistre lors d’une opération avec un pays étranger. Il est indépendant des caractéristiques propres du partenaire commercial (client, fournisseur) mais bien lié à l’environnement dans lequel s’effectue la transaction. C’est une notion qui serait apparue en 1956 avec la nationalisation du canal de Suez en juillet 1956, par Gamal Abdel Nasser, alors président de la République d’Egypte.
Exemples de risques pays : instabilité politique dans un pays, corruption, mais aussi conditions climatiques extrêmes, risques sanitaires, …
Ces risques font l’objet de mesures de la part de plusieurs organismes comme la COFACE, l’OCDE, Ducroire… La notation se fait avec des lettres, comme pour la COFACE qui note le risque pays de A à D, ou avec un chiffre comme pour l’OCDE qui note les pays sur une échelle allant de 1 à 7.
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