«Pays solution» dans le réchauffement climatique : Tshisekedi défend la cause de la RDC à la COP26

Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a prononcé son discours le mardi 2 novembre à la 26èmeConférence des Nations Unies pour le Climat à Glasgow, en Écosse, pour les enjeux climatiques. Il a insisté sur le fait qu’au regard de ses richesses naturelles, la RDC se présente comme «pays solution» au réchauffement climatique. Si la République Démocratique du Congo est prête à s’associer à l’effort mondial, Félix Tshisekedi insiste sur la mise en place des mécanismes financiers de compensation pour que la RDC trouve son compte, à l’instar du Brésil qui jouit déjà d’une bonne manne financière.

A la COP26, le discours du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité non seulement de Président de la RDC mais aussi de président en exercice de l’Union africaine, était très attendu.

Aux côtés du président américain Joe Biden, du Premier ministre britannique Boris Johnson (UK) et du président gabonais Ali Bongo, le Président de la République a fait un vibrant plaidoyer pour la préservation du Bassin du Congo, lors d’un panel de haut niveau sur les forêts et l’utilisation des terres.

A la tribune de la conférence sur le climat à Glasgow mardi, Félix Tshisekedi a pris l’engagement de lutter contre la déforestation du bassin du Congo, considéré comme le deuxième poumon écologique du monde après l’Amazonie. Son pays, la République Démocratique du Congo (RDC), détenant plus de 60 % des 240 millions d’hectares de cet espace forestier.

« En ma qualité de président en exercice de l’Union Africaine, j’ai récemment lancé le plan de relance verte pour l’Afrique qui vise à renforcer les mesures en faveur de la viabilité de l’environnement et de la prospérité en Afrique», a déclaré le Chef de l’Etat. Et de poursuivre : «Fidèle à l’ambition plan de relance verte, la République Démocratique du Congo a pris les résolutions suivantes : accroître notre contribution déterminée au niveau national en l’apportant à 21 % de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030».

Félix Tshisekedi a présenté la RDC comme «pays solution» à la crise climatique mondiale. Et promet « la réorientation envisagée des productions agro-industrielle vers des zones savanicoles, c’est-à-dire hors des zones forestières et des tourbières, cristallise la volonté de mon pays à conserver les forêts des communautés autochtones »

« La République Démocratique du Congo, mon pays, avec ses massifs forestiers, ses tourbières et ses ressources en eau et en minerais stratégiques se présente comme un pays solution à la crise climatique. C’est pourquoi j’appelle les leaders et décideurs du monde entier à agir ensemble, main dans la main afin que nous puissions protéger ce patrimoine naturel essentiel à la survie de l’humanité», a déclaré Félix Tshisekedi.

Une dizaine de pays et le Fonds Bezos pour la Terre ont manifesté leur engagement à l’égard du bassin du Congo en annonçant une contribution collective d’au moins 1,5 milliard USD de financement entre 2021 et 2025. Ce fonds vise à soutenir les efforts menés par les pays du bassin du Congo pour protéger et maintenir les forêts de cette région, les tourbières et les autres réserves de carbone essentielles pour la planète.

Un accord avec la Grande-Bretagne

Mardi à Glasgow, le Président Félix Tshisekedi et le Premier ministre Boris Johnson du Royaume-Uni ont, dans le cadre de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), signé un engagement ambitieux d’une durée de 10 ans (2021-31) pour protéger la forêt de la RDC – 2ème plus grande forêt tropicale du monde.

Cet accord multi-bailleur débloquera dans un premier temps des investissements sur le terrain à hauteur de 500 millions USD pour les cinq premières années. La RDC s’engage, au travers de ce partenariat, à changer les techniques d’agriculture traditionnelles pour préserver la forêt et accroître le bien-être des populations.

Pour rappel, la RDC détient plus de 60% de forêt du bassin du Congo, deuxième poumon mondial de la lutte contre le changement climatique. Le pays a également des tourbières, des grands puits de stockage de carbone et des minerais stratégiques essentiels à la transition énergétique.

A Glasgow, des dirigeants de plus de 100 pays représentant de 85 % des forêts du monde ont pris l’engagement de lutter contre la déforestation. Plus de 19 milliards de dollars américains de fonds publics et privés ont été promis pour soutenir cette initiative.

Econews