La fixation en dollar américain de taxes et frais essentiels, tels que le permis de conduire à plus de 100 USD et le contrôle technique, provoque l’indignation en République Démocratique du Congo. Alors que 85% de la population vit sous le seuil de pauvreté, cette décision est perçue comme un lourd fardeau et une asphyxie imposée par ses propres dirigeants à un peuple déjà éprouvé par des années de conflit. Ces pratiques mettent en évidence la «dollarisation» rampante de l’économie congolaise , y compris par l’État lui-même, minant la crédibilité des promesses de lutte contre ce phénomène, notamment celles du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo. Le régime de taxation actuel est dénoncé comme injuste, imposant des coûts exorbitants même pour l’accès à des infrastructures ou services déficients.
Une vague d’indignation submerge la République Démocratique du Congo. La décision du Gouvernement de facturer des services publics essentiels, comme le permis de conduire et le contrôle technique automobile, en dollar américain (USD) est perçue comme une mesure «asphyxiante » pour une population déjà exsangue.
Dans un pays où, selon les estimations, 85% des Congolais vivent sous le seuil de pauvreté, exiger plus de 100 USD pour un permis de conduire représente plusieurs mois de revenus pour une grande majorité. Cette politique, vécue comme une injustice criante, soulève une question brûlante : comment justifier de tels prélèvements, indexés sur une devise forte, dans une nation encore meurtrie par des années de crise et de conflits ?
«C’est inadmissible que ses propres dirigeants décident de l’asphyxier pour lui enlever le peu qui lui reste», s’insurge un observateur de la société civile. La mesure est d’autant plus amèrement ressentie que les usagers sont contraints de payer des taxes pour des infrastructures, comme les routes, qui restent souvent inexistantes ou dans un état de délabrement avancé.
Cette pratique place la Banque Centrale du Congo et son Gouverneur, André Wameso, dans une position délicate. Ce dernier a pourtant fait de la lutte contre la dollarisation de l’économie congolaise l’une de ses priorités. Mais les critiques fusent : comment peut-on crédibiliser cette bataille quand l’État lui-même, par ses propres agences, érige le dollar américain en monnaie de référence pour ses transactions internes ?
«André Wameso, qui promet de lutter contre la dollarisation, devait en toute honnêteté ranger ses gangs, car l’État qu’il sert a fait du dollar US sa monnaie de référence», assène un commentaire acerbe. Ce paradoxe souligne la difficulté à mettre en œuvre une politique monétaire cohérente et à restaurer la confiance dans le franc congolais.
Alors que le cri «Pitié pour mon peuple !» résume le désespoir de nombreux Congolais, cette affaire dépasse la simple question du coût du permis de conduire. Elle symbolise un profond malaise entre un État perçu comme prédateur et un peuple luttant quotidiennement pour sa survie, contraint de supporter le fardeau de décisions qui semblent ignorer sa détresse économique.
Hugo Tamusa
Kinshasa dit non à l’injustice routière !
Les routes sont défoncées.
Les véhicules souffrent.
Et pourtant… on nous impose un contrôle technique sans solution.
Nous ne refusons pas le contrôle technique.
Nous refusons qu’il soit appliqué sans routes praticables.
Nous refusons de payer pour un système qui ne nous protège pas.
Nous exigeons :
– Des centres accessibles et transparents
– Des routes réparées avant toute obligation
– Des incitations citoyennes, pas de sanctions
– Un vrai dialogue entre l’État et le peuple
«Pas de contrôle technique sans routes techniques. Pas de sanctions sans solutions.»
Cette revendication est citoyenne, républicaine et urgente.
Partage si toi aussi tu veux un système juste pour Kinshasa.
KinshasaBouge #JusticeRoutière #ContrôleTechnique #CitoyensEngagés #RDC

CP

