Sur les 511 millions de dollars US débloqués pour la Phase I du Programme de développement local (PDL-145T), à peine 9 millions USD seraient véritablement traçables, selon le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL). Face à cet écart «énorme» de plus de 500 millions USD, l’ONG exige un audit urgent et interpelle les trois agences chargées de l’exécution – PNUD, BCECO et CFEF – sur d’éventuelles irrégularités. Enquêtant dans 20 territoires, le CREFDL dénonce des surcoûts injustifiés et une qualité des ouvrages ne reflétant pas les montants engagés. L’État congolais est sommé de réagir pour clarifier cette gestion controversée et récupérer les fonds manquants.
Sur les 511 millions de dollars US débloqués pour la Phase I du Programme de développement local dans 145 territoires (PDL-145T), seulement 9 millions USD seraient véritablement traçables. Cette révélation choquante a été faite par un représentant du Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) lors d’une émission animée par Elysée Odia. Face à ce manque à gagner de plus de 500 millions USD, l’ONG exige un audit urgent pour clarifier l’utilisation des fonds publics.
TROIS AGENCES DANS LE VISEUR
Les accusations du CREFDL visent directement les trois structures chargées de la mise en œuvre du projet : le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Bureau central de coordination (BCECO) et la Cellule d’exécution des financements en faveur des États fragiles (CFEF).
Selon le CREFDL, les montants alloués ne correspondent pas à la qualité des infrastructures réalisées sur le terrain. L’ONG, après avoir enquêté dans 20 territoires des provinces du Kongo Central, Kwilu, Kwango et Kasaï, affirme avoir constaté des surfacturations flagrantes.
DES COUTS EXORBITANTS POUR DES OUVRAGES MEDIOCRES
Valery Madianga, coordonnateur du CREFDL, a dénoncé des écarts significatifs entre les budgets déclarés et la réalité des constructions. «Pour des écoles de 120 bancs, certaines agences affirment avoir dépensé plus de 30.000 USD, alors qu’une évaluation réaliste tourne autour de 11.000 USD», a-t-il expliqué. Il a également déploré un cadre de gestion irrégulier, en violation des procédures en vigueur en RDC, et plaidé pour une refonte du programme afin de mieux cibler les entités territoriales décentralisées.
Face à ces révélations, le CREFDL exige, entre autres, un audit indépendant pour retracer les fonds manquants; la récupération des sommes non utilisées ou détournées; une révision du programme pour plus de transparence et d’efficacité.
Cette affaire pourrait bien devenir un nouveau scandale financier impliquant des partenaires internationaux et des institutions publiques. Les autorités judiciaires congolaises sont désormais attendues au tournant pour enquêter et, le cas échéant, sanctionner les responsables.
En attendant, la question reste entière : où sont passés les 500 millions de dollars US manquants ?
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