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Processus de paix de Washington et Doha : Kamerhe se désolidarise de l’Union sacrée

Un silence assourdissant aurait été préférable. La sortie publique de Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale et pilier de l’Union Sacrée de la Nation (USN), pour exprimer son scepticisme sur les processus de paix de Washington et de Doha, est bien plus qu’une simple divergence d’opinion. C’est une faille béante qui s’ouvre au sein de la majorité présidentielle. La réaction immédiate et cinglante d’André Mbata, secrétaire permanent de l’USN, était non seulement prévisible mais nécessaire. En rappelant fermement que la majorité soutient « toutes les initiatives » du Président Tshisekedi, il a tenté de ramener de l’ordre dans des rangs visiblement épars. Son message est clair : sur les questions de souveraineté nationale et de lutte contre l’agression, l’heure n’est pas aux débats théoriques mais à l’alignement derrière la stratégie du Chef de l’État. Kamerhe est prévenu !

Une onde de choc traverse la majorité présidentielle. Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale et membre influent du présidium de l’Union Sacrée de la Nation (USN), a publiquement exprimé son scepticisme quant à la pertinence des processus de paix en cours à Washington et à Doha, suscitant une réaction immédiate et ferme de l’aile dure de la majorité.

Selon plusieurs sources au sein de l’USN, M. Kamerhe a fait part de ses vives réserves lors de réunions internes, estimant que les discussions, menées loin de la dynamique interne, ne répondraient pas aux défis complexes de la crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Sa position, exprimée sans ambages, a provoqué de vifs remous au sein de la majorité.

LA RÉPLIQUE CINGLANTE D’ANDRÉ MBATA

Face à cette prise de position, André Mbata, secrétaire permanent de l’USN et figure de l’aile dure de l’USN, est monté au créneau pour rappeler la ligne officielle de la majorité présidentielle. Dans une déclaration sans équivoque, M. Mbata a affirmé : «Pas d’amalgame possible ».

«L’Union Sacrée de la Nation, qui a organisé une grande marche, soutient fermement les Accords de Washington et toutes les initiatives de Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi pour mettre fin à une agression rwandaise de trois décennies

héritée de l’ancien régime », a-t-il martelé, dans ce qui apparaît comme une sévère mise en garde adressée indirectement au président de la chambre basse.

UNE UNITÉ MENACÉE À UN MOMENT CRUCIAL

Le ton ferme employé par M. Mbata souligne la gravité de la crise interne que traverse l’USN. Pour le secrétaire permanent, l’heure est à l’unité sans faille autour du Président de la République dans sa lutte « diplomatique et militaire pour la souveraineté de la RDC », et non à des prises de position individuelles qui pourraient brouiller les priorités nationales.

Cette divergence de vue publique au sommet de l’État intervient à un moment particulièrement sensible, alors que la RDC engage des négociations complexes sur deux fronts diplomatiques parallèles.

Les déclarations de M. Kamerhe, en rupture avec la position officielle, risquent, selon les observateurs, d’envoyer un signal de division qui pourrait affaiblir la position négociatrice congolaise.

LES ENJEUX DERRIÈRE LA CRISE

Au-delà du différend sur Le navire USN tangue la stratégie de paix, cette crise révèle les tensions persistantes au sein de la majorité présidentielle entre différentes sensibilités et ambitions. La réaction rapide et ferme de l’aile dure indique que toute tentative de distanciation de la ligne officielle sera vivement contestée.

L’Union Sacrée, si elle veut mériter son nom, doit impérativement retrouver une ligne cohérente. La gestion de cette crise interne sera un test décisif pour la majorité et pour l’autorité du Président Tshisekedi. Les Congolais attendent de leurs

dirigeants qu’ils se battent pour la paix et la souveraineté du pays, pas qu’ils règlent leurs comptes en pleine tempête.

Le temps est à l’unité d’action, pas à la fragmentation des voix. L’enjeu est trop important pour se permettre le luxe de divisions aussi contre-productives.

Econews

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