Qatar 2022 : la RDC ne court aucun risque de disqualification, rassure la Fécofa

Vainqueur de son groupe aux éliminatoires de la Coupe du Monde, Qatar 2022, la menace d’une disqualification plane-t-elle sur la République Démocratique du Congo après sa victoire dimanche face au Bénin (2-0) ? A la Fédération congolaise de football association (Fécofa), on écarte cette hypothèse.

Les Léopards de la RDC ne courent aucun risque de disqualification après leur succès 2-0, dimanche, au stade des Martyrs de la Pentecôte face aux Ecureuils du Bénin, en ce qui concerne le nombre de changement opéré par le sélectionneur Raul Hector Cuper, dans ce match comptant pour la 6ème et dernière journée du Groupe J des éliminatoires de la Coupe du Monde, Qatar 2022, a rassuré lundi, le secrétaire général de la Fédération congolaise de football (Fécofa), Belge Situatala, dans l’émission Radio Foot International sur RFI.

Le patron de l’administration du football congolais explique que la partie béninoise n’a formulé aucune réserve, deux heures après le match, conformément aux règlements, avant de la confirmer dans les 24 heures, note-t-il.

Ensuite, Belge Situatala se déballe : «Même si le Bénin, dans le cas d’espèce, avait formulé des réserves, nous rentrons dans les lois du jeu. Quand une rencontre se déroule, l’autorité est l’arbitre de réserve qui a la responsabilité du contrôle des procédures des remplacements. Cela signifie que, quand l’entraîneur propose et que le 4ème arbitre approuve, je ne vois pas en quoi cela peut engager la responsabilité de l’entraîneur et, à partir de là, de la sélection. A ce stade, je peux affirmer, sans ombrage, que le résultat acquis sur le terrain est irrévocable et aucune procédure de la sélection béninoise ne pourra faire prospérer sur le sujet».

C’est quoi le problème ?

Depuis l’avènement de Covid-19, la FIFA a pris quelques décisions temporaires, dont celle autorisant cinq changements pour une équipe dans un match. Il est écrit ceci : «A titre temporaire, en raison de la pandémie de Covid-19, le nombre de remplacements autorisé au cours d’un match officiel est porté de trois à cinq par équipe (six en cas de prolongations). Ces cinq ou six remplacements doivent toutefois avoir lieu au maximum lors de trois arrêts de jeu par équipe (quatre en cas de prolongation). Les remplacements effectués lors d’une mi-temps ou entre la mi-temps et la prolongation ne sont pas comptabilisés pour la limite de trois arrêts de jeu. Cette disposition s’applique pour toutes compétitions de haut niveau jusque fin 2022 ».

Sur le terrain, Hector Cuper a fait entrer respectivement Edo Kayembe à la 63ème à la place de Moutoussamy; Cédric Bakambu à la 77ème à la place de Yannick Bolasie, Jackson Muleka à la 84ème à la place de Dieumerci Mbokani et Ngandu à la 90ème à la place Ben Malango. Il a donc enfreint aux règlements de la CAF, et par conséquent, la RDC doit être disqualifiée au profit du Bénin, a fait savoir la presse béninoise à longueur de journée. Alors que Ben Malango est sorti blesser et évacué sur civière.

La RDC non coupable

Si la presse béninoise cherche un coupable dans cette figure de cas, il ne sera pas la RDC, mais plutôt les officiels qui se seraient trompés, d’autant plus qu’ils sont censés tout connaître. Nulle part l’on n’a fait porter les responsabilités d’une mauvaise appréciation arbitrale à une équipe, jamais, jamais au monde.

À titre d’exemple, si par une erreur d’appréciation, l’arbitre accorde un penalty imaginaire à une équipe qui marque le but et gagne le match sur le terrain.           Après avoir visionné la vidéo et lu le rapport du commissaire au match, la commission de discipline qui se rend compte effectivement que l’arbitre s’est trompé, ne reviendra plus sur le match pour invalider le but, ou encore pour sanctionner l’équipe bénéficiaire de ce penalty, jamais. Elle sanctionnera plutôt l’arbitre. Comme qui dirait dans ce dossier, les Béninois doivent cesser de rêver ! S’il y avait d’éventuelles sanctions, ce serait à mettre à actif des officiels.

D’ailleurs dans un passé récent, la CAF a déjà fait face à un pareil cas, c’était au match Lybie-Guinée-équatoriale aux éliminatoires de la CAN Cameroun 2021, mais qui se jouera en janvier 2022. La Libye, après sa défaite 2-3, avait déposé, en effet, un recours pour protester contre les changements sur quatre sessions différentes effectués par son adversaire. La CAF avait rejeté cette requête.

Nana K avec ACP