Que dire d’autres ?

Les pays membres des Nations Unies se retrouvent cette semaine à New York, aux Etats-Unis, dans le cadre de la 78ème assemblée générale de cette organisation internationale.
Ce rendez-vous annuel est généralement l’occasion pour les Nations Unies de faire le point sur la marche du monde et de tracer la nouvelle voie à suivre pour garantir la paix mondiale.
Membre à part entière de l’ONU, la République Démocratique du Congo ne rate jamais cette occasion pour faire entendre sa voix, alors qu’elle est amputée, depuis plus d’une année, d’une bonne partie de sa partie Est, occupée par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.

Kinshasa a, à maintes reprises, dénoncé la mainmise du Rwanda dans l’instabilité de sa partie Est. La RDC a sensibilisé le monde au drame qui s’abat sur son peuple de l’Est, condamné à l’errance par la faute du Rwanda qui sert d’une situation instable dans l’Est de la RDC pour construire sa prospérité en entretenant des réseaux maffieux de pillage des ressources naturelles de la RDC.
L’ONU le sait, le monde entier le sait aussi. Curieusement, tous se taisent, laissant au Rwanda tout le loisir de piller l’Est de la RDC.
Pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures ? Qu’est-ce qui explique cette incapacité de l’ONU à ramener une paix durable dans la partie orientale de la RDC ? L’ONU serait-elle complice de ce qui se passe en RDC ? Autant de questions qui taraudent les esprits
Pour cette 78ème assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a fait le déplacement des Etats-Unis. Il devrait, comme à l’accoutumée, prendre la parole à la tribune de cette assemblée.
Sans doute, le Chef de l’Etat va encre rappeler le drame congolais. Il va vraisemblablement réitérer la volonté de la RDC à s’inscrire dans une dynamique qui profite à la paix dans la région des Grands Lacs. Le Chef de l’Etat va sûrement interpeller les Nations Unies à faire pression sur le Rwanda sur son activité belliqueuse dans la région.
Félix Tshisekedi va parler. Comme il le fait d’ailleurs, chaque fois qu’il participe à ce forum. Mais, qu’est-ce qui va changer par la suite ? Que dira-t-il de nouveau devant les Nations Unies ?
A tout prendre, la présence du Président de la République ne sera que protocolaire. Il ne va rien changer à la situation de crise dans l’Est de la RDC. Il revient à Kinshasa d’imposer la paix, sans se laisser berner par les yeux doux des Nations Unies.

Econews