Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et son allié dans l’Union sacrée de la nation, Moïse Katumbi, se regardent désormais en chiens de faïence. Qui fera le premier pas dans le sens de la rupture ? Suspense ! En tout cas, pour le leader du parti politique Ensemble pour la République, son appartenance à la majorité parlementaire ne tient plus qu’à un fil. Avant de se prononcer, Katumbi a préféré se détacher de son QG de Lubumbashi pour engager des consultations internes à partir de Kinshasa. C’est dans un communiqué signé par son directeur de cabinet, Olivier Kamitatu, qu’il a annoncé son arrivée imminente à Kinshasa pour échanger avec ceux – députés et ministres – qui se réclament encore de son courant politique.
Dans les milieux internes d’Ensemble pour la République, on rapporte que la décision a été déjà prise : Katumbi va quitter l’Union sacrée. Pour l’instant, on essaie juste de se mettre d’accord sur la procédure du divorce.
Qu’adviendra-t-il alors de l’avenir politique de «l’homme de Kashobwe» ? Son entourage se veut serein.
Il s’inspire de l’expérience du passé lorsque Katumbi, alors tout puissant gouverneur du Grand Katanga, a décidé de tourner le dos à Joseph Kabila. « En tout cas, après son départ de la majorité présidentielle de Kabila, le ciel ne nous est pas tombé sur la tête. Katumbi se bat pour un idéal, c’est-à-dire la défense de la démocratie quel qu’en soit le prix. Et quand l’Union sacrée de la nation ne s’inscrit plus dans ce combat, on doit en tirer les conséquences», a indiqué à Econews un membre influent dans le pré-carré de Katumbi.
Dans tous les cas, entre Tshisekedi et Katumbi, les violons ne semblent plus s’accorder. La «ligne rouge» ayant été franchie avec la nomination du bureau Denis Kadima à la Céni, Moise Katumbi promet de redéfinir sa position au terme des consultations de Kinshasa. Quitter ou rester avec Tshisekedi ? Katumbi a déjà fait son choix.
Econews
