Alors que la République Démocratique du Congo (RD Congo) confirme une stabilisation économique encourageante, des voix mal intentionnées s’efforcent de discréditer ces avancées à coup de polémiques infondées. Dans cette tribune, Nzuka Mapengo, collaborateur du Vice-Premier Ministre en charge de l’Économie nationale, dénonce les manipulations politiciennes qui exploitent des cas isolés – comme celui d’une bouteille de jus surévaluée – pour nier les progrès réels. Face à ces tentatives de désinformation, il rappelle les fondamentaux de la fixation des prix et les résultats tangibles du gouvernement, validés par des institutions crédibles comme la Banque mondiale. Un plaidoyer pour un débat économique ancré dans les faits, loin des raccourcis démagogiques. Econews relaie son analyse.
La vigilance citoyenne est un devoir civique qui mérite reconnaissance, car elle protège la société des dérives de tout genre. Cependant, force est de constater que, loin de s’exprimer par un contrôle constructif, cette vigilance est parfois détournée en attaques infondées, souvent motivées par des intentions de désinformation politiciennes intrigantes et intéressées.
Ces accusations, amplifiées par des vidéos sensationnalistes sur les réseaux sociaux, visent à minimiser ou à nier les progrès réels accomplis par le gouvernement, notamment en matière de stabilisation économique. L’exemple caricatural d’une bouteille de jus prétendument vendue vingt fois plus chère qu’en Europe illustre cette mauvaise foi.
En ma qualité de collaborateur du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale, je ne cherche pas à justifier un prix manifestement excessif, mais à rappeler quelques réalités économiques vérifiables. La fixation d’un prix intègre plusieurs facteurs :
- les coûts logistiques, surtout élevés pour les denrées fraîches importées par avion ;
- les droits de douane, la fiscalité et la parafiscalité locale ;
- les marges de distribution ;
- les contraintes d’infrastructure.
Un prix ne se déduit pas d’une simple conversion de devise : il résulte d’un écosystème complexe que certains critiques préfèrent ignorer pour mieux manipuler l’opinion. Par ailleurs, le prix évoqué concerne un supermarché haut de gamme de la commune de Gombe, fréquenté par l’élite et le corps diplomatique ; il ne reflète en rien la structure générale des prix sur le marché national qui elle demeure stable en ce moment dans l’ensemble de la République, comme le renseigne le site du ministère (www.economie.gouv.cd) sous l’application « Talo » qui en fait le monitoring.
L’action du ministère se concentre sur des objectifs mesurables pour améliorer durablement la vie des Congolais :
- stabilisation du taux de change et réduction de la volatilité monétaire ;
- maîtrise des prix des denrées de base grâce à des interventions ciblées ;
- régulation efficace des prix des carburants, limitant l’impact inflationniste sur l’économie.
Ces résultats, confirmés par la Banque mondiale, sont sans équivoque :
- « La stabilité macroéconomique a été maintenue au cours des quatre dernières années » (Résumé exécutif, p. VII) ;
- « L’inflation, bien qu’élevée, s’est modérée » (Résumé exécutif, p. VII) ;
- « Les taux d’inflation au niveau infranational se sont alignés sur la tendance à la baisse observée au niveau national » (p. 14).
Ces constats, émanant d’une source indépendante et crédible, confirment l’efficacité de la politique économique conduite sous l’impulsion du Chef de l’État.
Nous en appelons à chaque citoyen à rester vigilant, mais aussi à exercer son discernement face aux tentatives de manipulation. L’heure est à l’unité et au travail collectif. Le ministère de l’Économie nationale poursuivra ses efforts pour garantir la stabilité et renforcer la prospérité de la RDC. Notre action doit être évaluée à l’aune des faits et des résultats tangibles, et non sur la base de rumeurs.
Enfin, le ministère réaffirme son engagement à effectuer des contrôles réguliers afin de s’assurer du respect des dispositions réglementaires en matière de prix.
Nzuka Mapengo
Coordonnateur de la Cellule du Redressement Productif
Ministère de l’Économie Nationale