RDC : l’ONU s’inquiète d’une large progression de violation des droits de l’homme

Les Nations Unies ont enregistré en août une augmentation de 50% par rapport à juillet des violations des droits de l’Homme dans l’est de la République démocratique du Congo, imputables aux groupes rebelles mais aussi à l’armée, ont-elles indiqué mercredi à Kinshasa. Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a documenté au mois d’août dans le pays 739 «violations et atteintes» – contre 492 le mois précédent – ayant causé la mort d’au moins 293 civils, dont 63 femmes et 24 enfants », selon un document présenté lors d’un point de presse de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco).

Presque la totalité (environ 94%) ont été relevées dans les régions affectées par les conflits armés, en particulier l’Ituri et le Nord-Kivu, les deux provinces placées depuis début mai sous état de siège, mesure exceptionnelle censée mettre fin aux exactions des groupes armés actifs depuis plus de 25 ans.

« Contrairement au mois précédent, les agents de l’État sont les principaux responsables, ayant commis près de 55% du total des violations documentées (avec 405 violations), dont des exécutions extrajudiciaires d’au moins 40 civils, parmi lesquels sept (7) femmes et trois (3) enfants», précise le texte.

Les groupes armés sont donc responsables de 45% des violations documentées (avec 334 atteintes), «dont des exécutions sommaires d’au moins 253 personnes, dont 57 femmes et 21 enfants».

Econews