Remue-ménage en vue : cabinet présidentiel et gouvernement ciblés

A la Présidence de la République, on annonce une vague de nominations à différents niveaux de l’appareil institutionnel. Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, a pris son temps avant de procéder à un remue-ménage. Son cabinet, rapporte-t-on, ne sera pas épargné. Sans compter le Gouvernement qui n’échapperait pas à cette tempête. Pour Félix Tshisekedi, 2022 est l’année de tous les enjeux. Il voudrait dès lors s’entourer des gens prêts à se jeter dans la bataille politique pour traduire en résultats les grands défis de son quinquennat. Avant la session parlementaire de mars, le Chef de l’Etat veut s’assurer de replacer ses pions pour la marche victorieuse de 2023 devant les urnes.

Un remue-ménage de grande envergure est imminent au sein du cabinet présidentiel et du gouvernement de la République. C’est un tsunami qui s’annonce parce que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, va nettoyer à fond son entourage. C’est d’abord tous ces conseillers bling-bling qui ont été versés essentiellement dans la jouissance. L’image de l’entourage présidentiel est négative.

Le profil n’a pas reflété le job description des tâches dévolues aux proches collaborateurs d’un très haut responsable de l’Etat, à savoir un chef d’Etat. Les résultats, avec les collaborateurs actuels du président Tshisekedi, sont largement négatifs en termes d’images auprès d’une opinion publique sévère et qui attendait plus du chef de l’État. Si le président Tshisekedi ne suit pas la voie de la population, il portera la lourde responsabilité lors du bilan en 2023.

Sur le plan politique, la fronde de Jean-Marc Kabund va avoir une onde de choc au niveau du gouvernement et des animateurs de différentes institutions de la République. Aucun segment ne sera épargné : bureaux des chambres, entreprises du Porte-feuille de l’Etat, territoriale, … Tous ceux qui étaient parrainés par le 1er vice-président démissionnaire ou en instance de destitution, vont quitter la barque. Nombreux n’ont pas caché leur proximité avec lui.

Tempête inévitable

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a protégé ses collaborateurs pendant trois ans. Il a remercié les uns et les autres pendant ces trois ans de pouvoir en les plaçant à différents postes. En réalité, tous les scandales enregistrés ont été le fait des conseillers qui ont été, soit à la base des faits incroyablement répréhensibles, soit d’autres qui ont brillé par leur incapacité à protéger le Chef. Sans compter les guerres des clans qui minent le cabinet où l’autorité de son directeur de cabinet, Guylain Nyembo, est quelque fois remise en cause. A ce niveau aussi, un changement profond est en marche pour ramener la discipline dans les rangs.

Dans ce grand travail de nettoyage, le Gouvernement ne devait pas être épargné. Doit-on s’attendre à la nomination d’un nouveau Premier ministre ? A la Présidence de la République, on se refuse d’aborder cette question. On envisage plutôt un réaménagement à fond du Gouvernement en tenant compte de nouveaux équilibres qui se sont créés au niveau de l’Union sacrée de la nation.

Concomitamment, le Chef de l’Etat prépare aussi une nouvelle mise en place dans le Portefeuille de l’Etat où prédomine le règne de l’intérim dans différentes entreprises publiques.

A deux ans des élections de 2023, Félix Tshisekedi veut s’assurer de s’engager dans la course à un second mandat avec des partenaires politiques véritablement acquis à sa cause et prêts à se lancer dans la bataille.

Econews