Réorganisation du circuit artisanal du cobalt : l’EGC en atelier à Kinshasa

L’exploitation artisanale du cobalt en République Démocratique du Congo fait face à de nombreux défis en termes de responsabilité sociale et environnementale, mais aussi économique pour le développement du pays. Pour sa réorganisation, l’Entreprise Générale du Cobalt a réuni, à Kinshasa, des experts en atelier pour réfléchir sur les normes d’approvisionnement responsable de l’EGC (« Normes EGC ») et la validation du modèle opérationnel et du cadre normatif.
Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a procédé, le jeudi 28 septembre 2023, au lancement officiel des travaux de l’atelier de validation du modèle et des normes d’approvisionnement responsable de l’Entreprise générale du Cobalt (EGC).
Cette cérémonie a eu lieu en la grande salle du centre d’événements Roméo golf, dans la commune de Gombe, à Kinshasa, et, en visioconférence depuis la grande salle Kampi Ya Boma de Kolwezi, dans la province du Lualaba, où se trouve le siège de l’EGC.
Il était question de réfléchir sur les normes d’approvisionnement responsable de l’EGC (« Normes EGC ») qui ont été développées et approuvées par le Comité Technique de l’EGC qui visent à respecter et s’aligner avec les lois de la République Démocratique du Congo ainsi que les standards comme déployés par l’ARECOMS, le Service d’Assistance et d’Encadrement du Small Scale Mining (SAEMAPE) et le Centre d’Expertise, d’Évaluation et de Certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC).
Dans son mot d’ouverture, le Premier ministre Sama Lukonde s’est dit satisfait de procéder à l’ouverture de cet atelier qui marque une étape décisive de pansement de ces activités attendues dans le secteur de l’exploitation artisanale des minerais stratégiques de la République Démocratique du Congo.
Il a ensuite réaffirmé la détermination du Gouvernement de la République Démocratique du Congo à poursuivre résolument l’indispensable processus d’assainissement de la filière artisanale des minerais stratégiques dans la double perspective ci-après : il s’agit premièrement de réduire substantiellement les flux frauduleux échappant aux caisses de l’État en canalisant l’exploitation de toutes nos ressources minérales artisanales stratégiques à travers la démarche de formalisation promise par l’EGC et dans l’impact, on ne peut plus en douter, de saveur essentielle pour consolider la position dominante de notre pays sur le marché mondial. D’autre part, ces efforts, entrepris par le Gouvernement de la République amènent immanquablement vers l’amélioration de sa politique de redistribution équitable des revenus étatiques générés par ce secteur, autant, en termes de valorisation d’emploi direct que d’amélioration des conditions des vies de nos communautés locales. Ce qui l’a amené a dire que son Gouvernement participe à la poursuite sans relâche de la réduction de la pauvreté des populations riveraines, des zones d’exploitation artisanale des ressources minières, thème bien au centre de la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
«C’est dans cette optique que le gouvernement s’était utilement doté d’un dispositif institutionnel, un cadre légal approprié pour matérialiser ces mesures avec, en toile de fond, la volonté d’absorber efficacement les menaces et bannissement récurrent sur la production congolaise des substances minérales stratégiques du pays », a précisé le Premier ministre.
Pour sa part, la ministre des Mines, Antoinette N’samba Kambay, s’est appesantie sur les défis dont fait face le secteur minier rd congolais. Elle a, par la même occasion, démontré l’opportunité de la formalisation du secteur minier congolais.
Les travaux des experts ont été organisés en sept panels ci-après : la présentation du cadre opérationnel EGC et des normes d’approvisionnement responsable, les observations sur le cadre légal et normatif d’exploitation artisanale en RDC, les considérations sociales et éthiques, l’évaluation des programmes pilotes, les modèles juridiques d’exploitation artisanale, l’évaluation et atténuation des risques, la formation, devoirs de diligence et mécanismes de traçabilité logistique et financières et les recommandations et plans d’actions de concertation.
Dans son mot de clôture des travaux, le directeur général de l’EGC, Eric Kalala, a fait un résumé sur les différentes observations et propositions des participants qui ont intervenu au cours de cette rencontre.
«Je pense que la présence ici et le soutien appuyé du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde ainsi que de la ministre des Mines, Antoinette N’samba Kalambay, démontrent toute la volonté du gouvernement et l’importance qu’il accorde à la formalisation de l’industrie artisanale en République Démocratique du Congo  », a noté le DG de l’EGC.

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«Au delà des motivations, les enjeux de cet atelier de présentation de validation du modèle opérationnel et du cadre normatif de l’Entreprise Générale du Cobalt était notamment celui d’expliciter cette attente qui est très importante pour la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, qui a décrit l’industrie de la mine artisanale comme une des industries majeures créatrice d’emplois sur lesquels espère toute la population congolaise pour une redistribution claire des richesses pour toutes les couches sociales », a-t-il souligné.
Après validation des recommandations par tous les participants, un communiqué final sera publié dans lequel seront consignées toutes les recommandations finales pour le contrôle et la réglementation du circuit du cobalt congolais.

Tighana MASIALA

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