Alors que la République Démocratique du Congo affronte des défis économiques et sociaux immenses, l’Assemblée nationale, elle, semble préférer les jeux de coulisses au travail législatif. La course pour succéder à Vital Kamerhe au perchoir a visiblement pris le pas sur l’examen de la loi de finances 2026, créant une inquiétante paralysie institutionnelle.
Cette situation révèle, une fois de plus, la priorité donnée aux calculs politiques au détriment de l’intérêt général.
Comment expliquer à la population que les urgences budgétaires doivent attendre que les ambitions personnelles et les marchandages au sein de l’Union sacrée de la nation trouvent leur issue ?
Le processus de sélection, pourtant présenté comme démocratique, montre ses limites. En exigeant que toutes les candidatures passent par le secrétariat permanent de l’USN avant d’être soumises à la « Haute autorité politique » – un euphémisme désignant le Président de la République – on institutionnalise en réalité un système où la décision finale appartient à un seul homme.
Cette concentration du pouvoir, si elle peut sembler efficace à court terme, affaiblit la démocratie et la séparation des pouvoirs.
Pendant ce temps, la machine parlementaire risque de s’arrêter, attendant « l’oiseau rare » qui conviendra à toutes les factions. Chaque jour de retard dans l’examen du budget 2026 est un jour perdu pour le développement du pays, pour la mise en œuvre des politiques publiques, pour répondre aux attentes légitimes des Congolais.
Il est grand temps que nos institutions retrouvent le sens de leurs priorités. Le Parlement n’est pas une arène où se jouent uniquement des rivalités personnelles, mais la pierre angulaire de notre démocratie, chargée de contrôler l’action gouvernementale et de voter les lois qui permettront au pays d’avancer.
La RDC mérite mieux que cette gestion des affaires publiques qui ressemble trop souvent à un théâtre d’ombres. Le peuple congolais, dans sa patience légendaire, attend des actes concrets, non de nouveaux épisodes dans des guerres de positionnement qui n’intéressent qu’une petite classe politique Que l’Union sacrée de la nation assume ses responsabilités : qu’elle trouve rapidement un consensus et permette à l’Assemblée nationale de reprendre son travail essentiel. La République n’a pas de temps à perdre dans des combats d’égos. Il y a lieu d’agir vite pour trouver des solutions aux urgences du développement national.
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