Suminwa I

Suminwa 2 : téléchargement terminé ! Adolphe Muzito et Jules Alingete sur la liste des ministrables

Le compte à rebours est lancé. Selon des sources bien informées de la Présidence de la République, le Gouvernement Suminwa II, dont la composition a été finalisée après d’intenses tractations, sera bientôt dévoilé. Judith Suminwa Tuluka conserve son fauteuil de Première ministre, mais la grande nouveauté réside dans l’arrivée de poids lourds politiques et techniques : Adolphe Muzito, ancien chef du Gouvernement et leader du Nouvel Élan, et Jules Alingete, ex-patron de l’Inspection générale des finances. Tandis que l’opposition modérée est courtisée, Martin Fayulu, lui, reste en retrait, exigeant un Dialogue national préalable. Un exécutif de transition se dessine, mais sa stabilité dépendra de la capacité des acteurs politiques à s’entendre sur l’étape suivante. Décryptage.

Après des semaines de spéculations, l’heure est enfin à la concrétisation. Le Gouvernement Suminwa II, dont les contours ont été longuement peaufinés dans l’ombre du Palais de la Nation, devrait être dévoilé dans les prochains jours. Selon des sources haut placées au sein de la Présidence de la République, le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a bouclé les dernières consultations et s’apprête à officialiser sa décision.

Comme attendu, Judith Suminwa Tuluka conserve son poste de Première ministre, une décision actée dès les premières discussions post-électorales. En revanche, le reste de l’équipe gouvernementale connaîtra un important renouvellement. Vendredi dernier, lors d’un Conseil des ministres restreint, Tshisekedi a informé les membres du Gouvernement sortant de la fin de leur mission, les invitant à gérer les affaires courantes en attendant la passation de pouvoirs.

L’ouverture à l’opposition modérée se concrétise

L’une des grandes surprises de ce remaniement réside dans l’intégration de certaines figures de l’opposition modérée, une stratégie visant à élargir la base politique du futur exécutif. Adolphe Muzito, leader du Nouvel Élan et ancien Premier ministre, serait ainsi sur les rangs pour un retour au gouvernement. Selon nos informations, il est pressenti pour reprendre le ministère du Budget, un portefeuille qu’il avait déjà occupé entre 2006 et 2008 sous le Gouvernement Gizenga.

Cette inclusion marque un tournant dans la stratégie de Tshisekedi, qui cherche visiblement à apaiser les tensions politiques tout en marginalisant les franges les plus radicales de l’opposition. Toutefois, l’absence de Martin Fayulu, président d’ECIDé, interroge. Ce dernier maintient sa position : sans un Dialogue politique national préalable, il exclut toute participation au Gouvernement.

Jules Alingete, le technocrate qui monte

Autre nom qui fait consensus dans les couloirs du pouvoir : Jules Alingete. L’ancien inspecteur général des Finances, récemment retraité après cinq ans à la tête de l’IGF, est en passe d’effectuer un retour remarqué. Plusieurs observateurs le voient succéder à Doudou Fwamba au ministère des Finances, un poste clé dans un contexte économique tendu.

Son profil de technocrate expérimenté et intègre pourrait rassurer les partenaires internationaux, alors que la RDC cherche à consolider sa coopération avec le FMI et la Banque mondiale. Son expertise en matière de lutte contre la corruption et de gestion des deniers publics en fait un atout majeur pour le Gouvernement Suminwa II.

Un exécutif transitoire avant le grand Dialogue ?

Si les noms circulent et que les tractations semblent aboutir, une question demeure : quelle sera la durée de vie de ce Gouvernement ? Plusieurs sources indiquent que Suminwa II ne serait qu’une équipe de transition, chargée de gérer les urgences nationales en attendant la tenue d’un Dialogue politique inclusif.

Ce dernier, réclamé par une large partie de la classe politique, pourrait déboucher sur un remaniement plus profond, voire sur la formation d’un Gouvernement d’union nationale. Mais pour l’heure, l’urgence est ailleurs : finaliser la liste, calmer les impatiences et lancer les nouveaux chantiers prioritaires.

Dernières vérifications avant l’annonce officielle

Selon un proche collaborateur de la Présidence de la République, « tout est prêt ». Les derniers détails en cours d’ajustement concerneraient quelques portefeuilles mineurs, sujets à des négociations de dernière minute entre partenaires politiques. La date exacte de la publication du décret présidentiel reste inconnue, mais tout indique que l’annonce interviendra avant la fin de la semaine.

Une fois la liste rendue publique, le pays entrera dans une nouvelle phase politique. Reste à savoir si ce Gouvernement, marqué par le retour d’anciennes figures et l’arrivée de nouveaux technocrates, parviendra à relever les nombreux défis qui attendent la RDC.

Econews

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