Tolérance politique et processus électoral : Ensemble pour la République dénonce les irrégularités et alerte l’opinion publique

Depuis son départ de l’Union sa crée, d’Ensemble pour la République est victime d’injustice et d’intolérance de la part de ses anciens partenaires politiques de de cette structure. Les dernières en date, sont celles subies lors de l’enrôlement de Salamon SK Della, un des fidèles de Moïse Katumbi, à Kindu, son fief électoral, et récemment, la saisie des matériels de visibilité du parti cher à Moïse Katumbi, à l’aéroport international de N’djili par les services de sécurité aéroportuaires.

Face aux irrégularités constatées dans le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs, Ensemble pour la République attire l’attention de la population et de l’opinion publique sur une planification d’une fraude électorale par la Commission Electorale Nationale Indépendante.
Par le même fait, il prend la communauté internationale à témoin quant aux conséquences qui découleraient du chaos électoral qui se profile à l’horizon.
Lors d’un point de presse ténu le samedi 25 février 2023 à son siège de Kinshasa, dans la salle Pierre Lumbi Okongo, Chérubin Okende Senga, délégué général et porte-parole de Ensemble pour la République, a tenu à alerter sur certains faits d’irrégularités constatées dans le processus électoral en cours.
Consécutivement aux différents rapports concordants sur des dérives constatées dans le processus d’enrôlement des électeurs et subsidiairement aux communiqués de presse n°007/CENI/2023 du 14 février 2023 et n°010/CENI/2023 du 22 février 2023 publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Ensemble pour République dénonce, à travers son communiqué publié à cet effet, plusieurs irrégularités. Notamment :
a. la lenteur inconsidérée des opérations d’enrôlement due à la mauvaise préparation des opérateurs d’enrôlement, les pannes intempestives des machines et la carence entretenue d’équipements dans plusieurs centres d’inscription;
b. les centres d’inscription fictifs pour lesquels aucune explication plausible, ni garantie de correction ne sont fournies;
c. le nombre élevé de kits d’enrôlement injustifié dans l’espace Grand Kasaï pourtant vidé d’une grande partie de sa population par la migration économique des masses vers le Katanga, laisse entrevoir une tentative de gonfler insidieusement le nombre d’électeurs pour plus de sièges dans cet espace au détriment d’autres aires géographiques qui subissent le statu quo dont seule la CENI connait la motivation;
d. le monnayage éhonté, maintes fois décrié par la population, des places dans des centres pour l’enrôlement et des cartes d’électeurs sans qu’aucune sanction, ni désaveu n’aient été fermement prononcés par les responsables de la centrale électorale;
e. l’aveu tacite de proximité et de complicité de la CENI avec des personnes détenant par devers elles du matériel, des bulletins d’enregistrement et des cartes d’électeurs vierges indique à suffisance l’existence des machines cachées;
f. des cas flagrants et scandaleux de complaisance de la CENI défrayent la chronique, notamment avec la découverte de plusieurs centaines de cartes d’électeurs entre les mains des tiers à Masimanimba et de plusieurs kits électoraux détruits dans un accident de véhicule aux alentours de Tshikapa;
g. les risques relevés par les populations concernées, que la CENI falsifie les nombres des électeurs enrôlés dans certaines zones en proie à l’insécurité;
h. l’incapacité de la CENI à assurer de bons contacts téléphoniques rendant certains centres d’identification difficiles d’accès;
i. la déportation des électeurs et le privilège injustifié accordé par des agents commis à certains centres à des listes préétablies en faveur d’une certaine obédience politique au détriment des populations environnantes desdits centres;
j. la non prise en compte de la géolocalisation des kits électoraux devant être partagée avec les parties prenantes. Cette géolocalisation devrait constituer une exigence afin de s’assurer de leur utilisation strictement pour les opérations électorales saines et transparentes;
k. des prolongations de la période d’enrôlement se font sans règles précises connues préalablement des parties prenantes, tout comme la remontée des informations sur l’état de fonctionnement réel des centres n’est ni régulière ni transparente.
Ensemble pour la République attire l’attention du peuple congolais et de l’opinion publique sur cette planification de la fraude électorale qui est en cours.
Pour éviter une parodie d’élections aux conséquences inimaginables et privilégier la promotion d’un véritable Etat de droit démocratique, Ensemble pour la République invite le peuple congolais à refuser, d’ores et déjà, toutes manœuvres visant à falsifier le choix du souverain primaire, escamoter la vérité des urnes et provoquer une nouvelle crise de légitimité superfétatoire; les forces vives de la Nation à se mobiliser, dans un sursaut collectif, pour prévenir et éviter le pire à la suite du chaos électoral déjà mis en branle; les instances judiciaires compétentes à engager, en procédure de flagrance, des poursuites contre les responsables de la CENI et toutes les personnes impliquées, de près ou de loin, dans cette planification inavouée du chaos électoral. Il en va de l’indépendance et de la crédibilité de notre système judiciaire; le Parlement à interpeller les dirigeants de la CENI sur tous ces faits graves qui compromettent la tenue d‘élections libres, transparentes, inclusives et crédibles dignes du véritable Etat de droit démocratique préconisé par la Constitution et les lois de la République.
Ensemble pour la République prend la communauté internationale à témoin quant aux conséquences qui découleraient du chaos électoral qui se profile à l’horizon.
En cas de persistance dans cette forfaiture institutionnalisée, Ensemble pour la République se réserve le droit d’inviter toutes les forces vives attachées aux valeurs démocratiques et à l’Etat de droit à protester pacifiquement par des manifestations publiques conformément aux dispositions pertinentes de la Constitution et de la loi en la matière.

Tighana MASIALA