Trop, c’est trop !

En l’espace d’une semaine, des policiers, censés faire respecter les lois de la République, les ont violées au grand jour, à la grande déception de tous.

Le premier exemple a été cette arrestation spectaculaire de celui qui reste – sauf imprévu gouverneur de la province du Kongo  Central. La confusion qui s’est installée autour de son statut fait qu’on ne sait dire s’il est ancien ou gouverneur suspendu du Kongo central. En tout cas, l’homme a été interpellé et traîné dans les rues de Kinshasa comme un vulgaire malfrat.

Dans son fief de Mbanza-Ngungu, son interpellation par les services du Parquet…

 … général près la Cour de cassation a suscité une vague d’indignation. Finalement, c’est tard dans la soirée du samedi qu’il a été relâché, avec la promesse de se présenter ce lundi 20 décembre 2021 devant cette juridiction. Mais, le mal a été déjà fait. Une fois de plus, les policiers, auxiliaires de la Justice, ont livré à la vindicte populaire leur corps, dont la preuve de grands maux qui rongent ses rangs.

Viennent ensuite ces tortures mortelles infligées à un citoyen congolais par des policiers des services spécialisés de la Police nationale congolaise. Ce Congolais a subi des tortures qui l’ont finalement conduit à la mort.

C’est dire qu’en l’espace de deux jours, la police a donné la preuve grandeur nature qu’elle est loin de se professionnaliser, comme on le claironne à longueur de journée. Et l’Union européenne et d’autres partenaires qui se sont dépensés pour, soi-disant, professionnaliser cette police doivent sûrement se mordre les doigts. En réalité, ils ont prêché dans le désert. Tous les efforts financiers et physiques consentis n’ont accouché que d’une petite souris.

La Police congolaise ne rassure pas. C’est le moins que l’on puisse dire. Dans ses rangs, il y a encore des brebis galeuses qui ont décidé de se détourner de la loi, en appliquant la leur, taillée sur mesure.

Quant au respect des droits de l’homme, ce vocabulaire n’existe pas dans le vade mecum des policiers congolais. A la police, c’est la loi de la jungle qui est la règle.

Pourtant, l’article 16 de la Constitution rappelle dans des termes clairs que : «La personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger… Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant…». Voilà qui est bien dit.

Malheureusement, cette disposition constitutionnelle est totalement foulée aux pieds par des éléments de la police. Si bien que, lorsqu’il s’agit d’appliquer la loi, ils se réfèrent à leur usage, totalement déconnecté des normes légales.

Trop, c’est trop ! Il y a des loups dans la bergerie de la Polie nationale congolais. Un coup de balai s’impose.

ECONEWS