La non-tenue des promesses du chef de l’Etat, la précarité des conditions de vie, de travail et l’inaction du gouvernement dans l’exécution de ses engagements conformément aux revendications des professeurs qui datent de plusieurs années. Tels sont les arguments avancés par l’Apukin (Association des professeurs de l’Université de Kinshasa) dans son communiqué annonçant la grève qu’elle projette dans les tout prochains jours.
Cette association constate que toutes les promesses faites par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshi-lombo, lors de deux rencontres qu’elle a eues avec lui sont, à ce jour, restées lettres mortes. Et pourtant, ces promesses fermes sur son appui et son accompagnement figurent dans le plan d’action du gouvernement.
Le communiqué souligne que la matérialisation de ces promesses semble être bloquée malgré le soutien du chef de l’Etat, l’appui du premier ministre Sama Lukonde et la volonté du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.
Evoquant le problème relatif à la précarité des conditions de vie et de travail, l’APUKIN souligne que, depuis 2017, la situation des professeurs s’est rapidement dégradée entraînant une perte énorme de leur pouvoir d’achat suite à la dépréciation de la monnaie nationale, le franc congolais. Cette dégradation a été aggravée par l’absence de soins de santé et d’assurance-vie.
En effet, un professeur malade prend en charge tous les frais médicaux et les frais funéraires sont supportés par sa famille en cas de décès.
Quant à l’inaction du gouvernement dans l’exécution de ses engagements, l’Apukin s’interroge sur ce qui constitue le blocage aux promesses faites par le chef de l’Etat lors de ses deux rencontres avec les professeurs.
Enfin, l’Apukin dénonce le non-respect des accords de partenariat avec le comité de gestion de l’UNIKIN.
Véron K.