Le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, a convoqué, le mardi 29 mars 2022, l’ambassadeur de la République du Rwanda en RDC, Vincent Karega, au lendemain des incursions des rebelles du M23 dans quelques localités du territoire de Rutshuru (province du Nord-Kivu).
Selon une dépêche de la cellule de communication du ministre des Affaires étrangères, les deux personnalités ont discuté de la sécurité dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), en particulier les activités du M23, dans le cadre de la coopération bilatérale.
Interrogé par la presse à l’issue de sa convocation, Vincent Karega a indiqué que les deux parties ont convenu de mettre sur pied une mission de vérification et de restauration de la confiance et de coopération.
«A travers nos conversations, nous avons rassuré au Vice-premier ministre que le Rwanda n’a aucun intérêt à épauler le M23. Par contre ensemble, en tant que pays voisins en bonne coopération, nous devons travailler ensemble pour nous assurer qu’il n’y ait pas insécurité dans nos frontières », a-t-il dit.
Selon la cellule de communication du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur rwandais à Kinshasa a reconnu qu’il y a eu beaucoup d’activités ces derniers temps du Mouvement du 23 mars qui existe depuis neuf ans, dont certains membres habitent au Rwanda, d’autres en Ouganda dans les camps des réfugiés et un groupe armé resté dans les massifs volcaniques en RDC.
Les interrogations de Kigali
Concernant les accusations des FARDC relatives au soutien de l’armée rwandaise au M23, Vincent Karega a répondu que les deux militaires n’ont pas été capturés lundi, mais plutôt depuis un mois, rappelant que le Rwanda est disposé à travailler avec l’armée congolaise pour interroger ensemble les captifs en vue de confirmer ou infirmer leurs numéros matricules et identités.
«Nous n’avons pas de telles unités dans notre armée », note l’ambassadeur rwandais. Et de souligner : « Nous sommes confiants de le dire par ce que nous n’avons aucune intention, aucun plan, ni projet de l’armée rwandaise à épauler une cause qu’on ne maîtrise pas de M23, alors que nous sommes signataires de tous les accords, entre autres, celui d’Addis-Abeba ». « L’essentiel est de nous assurer mutuellement, travailler ensemble et vérifier toutes les informations qui viennent des terrains, et d’assumer ce qui est réel. Et ce qui est juste imaginaire ou peut être faux, mais pour les deux, le Rwanda les conteste jusqu’à preuve du contraire », a conclu Vincent Karega.
Entre temps, sur le terrain, les combats continuent entre les FARDC et le M23 dans le territoire de Rutshuru.
Avec alternance.cd
Econews