Avec l’avènement du Président Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, la mise en œuvre du projet de Zones économiques spéciales (ZES) a pris une autre dimension. Pour le chargé de mission de l’Agence de Zones économiques spéciales (AZES), Auguy Bolanda, l’occasion est bien propice pour une réelle appropriation de ce projet à l’échelle nationale. Dans le cadre de cette politique de proximité, Auguy Bolanda s’est entretenu, samedi dernier, avec la crème intellectuelle de l’Université de Kinshasa (Unikin).
Le projet de Zones économiques spéciales (ZES) a pris une autre dimension. Sur le site pilote de Maluku, des investisseurs se bousculent au portillon pour bénéficier de grands avantages attachés à ce projet qui s’inscrit dans la droite ligne du Plan Directeur de l’Industrialisation (PDI).
Fort du soutien qu’elle bénéficie du Gouvernement, l’Agence de Zones économiques spéciales (AZES) s’attèle à la vulgarisation de ce grand projet pour une réelle appropriation nationale. C’est dans ce cadre que son chargé de mission, Auguy Bolanda, s’est entretenu, samedi dernier, avec la crème intellectuelle de l’Université de Kinshasa (Unikin) sous le thème «Place des Zones économiques spéciales dans la relance de l’économie congolaise : opportunités et défis ». Cette matinée a été organisée par la branche de l’Unikin du Forum des économistes du Congo (Foreco).
Dans son introduction, il a noté que cette stratégie de création et promotion des ZES s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du PDI de la République Démocratique du Congo. L’objectif poursuivi par le PDI est de doter le pays d’un tissu industriel compétitif, responsable en matière d’environnement et de développement durable fondé sur l’élargissement de la chaîne de création de valeurs pour plus d’emplois décents en vue de contribuer à l’éclosion d’une économie diversifiée et compétitive.
Pour ce faire, la politique préconisée par le Gouvernement entend soutenir conjointement les industries d’exportation et celles pouvant garantir la substitution des importations par des produits transformés localement afin non seulement de consolider progressivement les performances de l’économie, mais également de rendre ce dernier moins vulnérable vis-à-vis des chocs exogènes.
Pour Auguy Bolanda Menga, la mise en œuvre des ZES dans un pays comme la RDC, où tout est presque à reconstruire peut faire face à beaucoup de défis, parmi lesquels nous pouvons citer : sélection des sites pour abriter les ZES; Implication du secteur privé à travers une bonne sélection des aménageurs des ZES; qualité et financement des infrastructures de base de la ZES (1.973.000.000 USD, selon les estimations du Plan directeur de l’industrialisation); appropriation du processus au niveau des autres ministères et administration, compte tenu du caractère transversal des ZES; image du pays lié au climat des affaires, qui fait que beaucoup d’investisseurs n’accordent pas confiance au processus; qualité de la main d’œuvre appelée à travailler dans les ZES.
A en croire Auguy Bolanda Menga, pour un pays en développement soumis à la contrainte de rareté des ressources et des capacités à l’instar de la RDC, la promotion des ZES permet de bâtir dans un délai relativement court des îlots de compétitivité dans un environnement national confronté à d’énormes défis.
La mise en place des ZES publiques ou privées est ainsi devenue une voie obligée pour insérer les pays dans les chaînes de valeurs régionales et mondiales aux normes de plus en plus exigeantes, en termes de qualité et de délai de livraison.
L’expérience a démontré que le succès durable des politiques de développement des ZES est intimement lié à leur cohérence et à leur alignement sur les grands choix stratégiques identifiés dans le plan national de développement. C’est la condition sine qua none pour assurer une bonne mobilisation des ressources en faveur des ZES et une bonne coordination avec les politiques menées en dehors des ZES.
Opportunités de ZES
Les modèles de développement suivis par la RDC depuis son accession à l’indépendance se sont appuyés principalement sur le développement des exploitations des produits primaires. Cette situation rend l’économie nationale très vulnérable aux chocs extérieurs et tributaires de l’aide internationale. La crise financière internationale de 2008 et la crise énergétique et alimentaire à la suite de la guerre en Ukraine sont des exemples patents de la vulnérabilité de l’économie congolaise.
Dans sa nouvelle vision, le Président de la République propose une approche de développement dite «autocentrée et intégrée», consistant au déploiement équilibré sur le territoire national des pôles économiques et industriels de croissance. Cette approche s’appuie sur l’opportunité de développer, en fonction des avantages comparatifs et compétitifs de chaque espace économique, des industries de transformation et des industries manufacturières, particulièrement dans les secteurs agro-industriels, de valorisation de nos ressources naturelles et des industries structurantes ou industrialisantes.
Cette stratégie s’appuie sur la promotion d’une politique de promotion des zones économiques spéciales à travers le pays. Cette stratégie de création et promotion des ZES s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Directeur de l’Industrialisation de la République Démocratique du Congo.
L’objectif poursuivi par le PDI est de doter le pays d’un tissu industriel compétitif, responsable en matière d’environnement et de développement durable fondé sur l’élargissement de la chaîne de création des valeurs pour plus d’emplois décents en vue de contribuer à l’éclosion d’une économie diversifiée et compétitive. Pour ce faire, la politique préconisée par le Gouvernement entend soutenir conjointement les industries d’exportation et celles pouvant garantir la substitution des importations par des produits transformés localement afin non seulement de consolider progressivement les performances de l’économie, mais également de rendre cette dernière moins vulnérable vis-à-vis des chocs exogènes.
Avec lequotidien.cd