Le malheur des Congolais, victimes du prélèvement forcé et parfois désordonné sur leurs crédits prépayés de téléphone en faveur du Registre des appareils mobiles (RAM), fait le bonheur d’une très petite poignée de personnes à la Présidence de la République.
Décriée même par l’Assemblée nationale et le Sénat, deux chambres représentant le peuple au Parlement, la taxe RAM fait peau dure. Le premier ministre et le président de la République évitent d’en parler, mais surtout de répondre directement à la demande de la population qui réclame sa suppression pure et simple.
Or, selon la clé de répartition de recettes générées mensuellement par RAM, l’autorité de régulation de poste et télécommunications du Congo (ARPC) a, en principe 65%, mais en prend 70% parce les opérateurs économiques ont renoncé aux 5% leur accordés et la firme sous-traitante 5C Energy qui donnerait son expertise pour la perception efficiente de cette taxe, bénéficie, aux termes du contrat signé avec l’ARPTC sous la bénédiction du ministère de PT-NTIC, 30%. Ce qui fait qu’à ce jour, avec plus de 40 millions USD déjà récoltés du RAM, 5C Energy a déjà empoché indûment au moins 12 millions en une année. Nous disons bien indûment au moins 12 millions USD.
Indûment parce que renseignements recueillis par Scooprdc.net sur 5C Energy après la publication de son article intitulé « Encore des révélations sur RAM : aucun opérateur n’a bénéficié d’une quelconque rétrocession de 5% », font état de ce que cette société, qui ne s’est fait enregistrée en Suisse qu’au mois de décembre 2017, n’a pour activités que la gestion des affaires et fournit des conseils de gestion. Une autre information renseigne qu’elle opère dans les solutions de messagerie.
Aucun élément ne permet d’évaluer son expertise et son expérience en matière de certification des téléphones.
Cette inquiétude, le media en ligne l’avait exprimée depuis longtemps parce qu’aucun Congolais ne sait combien 5C Energy a investi en matériels et quelle est l’échéance de l’amortissement de ces derniers, mais aussi la durée du contrat. Un flou sciemment entretenu pour saigner la République et dépouiller le peuple par cette petite poignée d’individus à la Présidence de la République.
En effet, si Christian Katende, numéro 1 de l’ARPTC, gère 70% générés par RAM qui ne passent pas par la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRA) et échappe au contrôle de l’Inspection générale des finances (IGF), Alexis Kayembe, conseiller spécial du président de la République dont on dit qu’il est géniteur de 5C Energy en RDC, lui, gère 30% revenant à cette firme nébuleuse. Ce dernier a son bureau dans les mêmes locaux qui abritent 5C Energy, au quatrième niveau de l’immeuble Tilapia, en face de Pullman Grand Hôtel Kinshasa. Lui-même serait logé à l’hôtel Memling aux frais du Trésor public.
Ironie du sort, car dans tout ça, beaucoup d’observateurs, y compris Scooprdc.net, se posent la question de savoir : où est «le peuple d’abord» dans cette combine à la présidence de la République qui sent tout simplement l’arnaque ?
Econews avec Scooprdc.net