Le gouverneur du Kongo central, Atou Matubuana, est sur un siège éjectable. La province qu’il dirige encore est sur la liste de celles à problèmes dans lesquelles les élections doivent être organisées incessamment sur décision du vice-Premier ministre (VPM), ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Daniel Aselo. Cela sur instruction du Chef de l’Etat, Féli-Antoine Tshisekedi, soucieux de rapports harmonieux devant exister entre la population et les autorités provinciales.
Cela en vue d’amorcer et d’impulser le développement de ces provinces qui repose sur la confiance.
Les gesticulations et élucubrations de ses avocats ne vont rien changer à l’instruction présidentielle, qui a force de loi. Elles sont un cri dans le désert dans la mesure où la Cour constitutionnelle, pour laquelle aucun appel n’est autorisé, a déjà rendu le 29 mai 2020 son arrêt portant déchéance du gouverneur Atou sous R. Cons 1171.
Pour les avocats du gouverneur, cette décision judiciaire ne serait qu’un simple arrêt d’interprétation, c’est-à-dire non contentieuse, de l’article 147 de la Constitution. Pour cela, les arguments avancés par le vice-Premier ministre ne constituent qu’une entorse à la Constitution. Un de leurs plaidoyers contenus dans leur correspondance adressée au VPM Aselo, avec copie pour information notamment au Président de la République. Ils arguent que le Kongo central n’est pas concerné par les élections du gouverneur et du vice-gouverneur.
Pourtant, les carottes sont cuites pour le premier et la désignation du second pour assumer l’intérim offusque plus d’un ressortissant de cette province. Car, au regard du scandale sexuel dont il a fait l’objet en 2019, sans écoper une sanction administrative quelconque, l’occasion était toute trouvée pour prononcer sa déchéance à lui aussi. Un homme sans personnalité dont le manque de dignité et de probité morale déshonore le Kongo central. Il n’y a pas d’hommes d’Etat qui font défaut à l’Assemblée provinciale.
A tout prendre, comme on peut le constater, Atou Matubuana n’a plus d’atouts à faire valoir.
Econews