Alors que l’érosion de la biodiversité ne cesse de s’aggraver, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tient son congrès mondial à Marseille en France. Cet événement, qui s’est ouvert vendredi 3 septembre, réunit jusqu’à ce samedi 11 septembre, scientifiques, membres de la société civile, représentants des peuples autochtones, responsables politiques et chefs d’entreprise. Réunie jusqu’à ce samedi à Marseille, l’assemblée de l’UICN se termine avec des séances plénières. Sans être contraignantes, ces motions permettent à l’UICN, qui rassemble gouvernements, ONG, organisations économiques, représentants des peuples indigènes, d’influer sur les politiques mondiales de protection de la nature.
Près de 28% d’animaux sont menacés de disparition. La dernière mise à jour de la liste rouge des espèces animales menacées de disparition a été publiée, le 4 septembre 2021, à l’occasion du Congrès mondial de l’Union internationale de conservation de la nature (IUCN).
Selon le Congrès mondial de l’Union internationale de conservation de la nature, la dégradation de l’habitat des animaux et le changement climatique sont les principaux facteurs de déclin de la biodiversité. Et quand on sait que l’Afrique est le continent le plus exposé aux effets du changement climatique, il y a lieu de craindre pour sa biodiversité.
Le continent africain est dominé par les principaux facteurs de destruction de la biodiversité animale, au sens du rapport de l’UICN. Il s’agit de la perte de l’habitat sauvage des animaux et des effets du changement climatique.
L’UICN avertit notamment qu’en raison du changement climatique, « la hausse des températures et donc du niveau de la mer devrait réduire d’au moins 30% l’habitat de certaines espèces dans les 45 prochaines années ».
La menace est dont plus forte pour le continent le plus vulnérable aux effets du changement climatique, où les inondations déplaceront par exemple près de 2,7 millions de personnes d’ici à 2050, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Dans son 6ème rapport publié le 9 août 2021, le GIEC relève que l’extinction des espèces animales et végétales serait mille fois plus rapide qu’au milieu du XIXe siècle.
Avec un réchauffement entre +2 et +3°C, jusqu’à 54 % des espèces terrestres et marines pourraient être menacées de disparition d’ici la fin du 21e siècle. Même à +2°C, la faune polaire (pingouins, phoques, ours) sera menacée. Et à simplement 1,5°C, 70 à 90 % des récifs coralliens sont en danger.
Près de 28% d’espèces animales sont menacées
La dernière édition de la liste rouge de l’UICN répertorie 138.374 espèces, dont 38.543, soit quelque 28 %, sont classées dans les différentes catégories (espèce disparue, espèce ayant disparu de la nature et ne survivant qu’en captivité, en danger critique d’extinction, en danger, vulnérable, quasi-menacée, préoccupation mineure, données insuffisantes, et non évaluées).
Les spécialistes alertent sur un effondrement en cours de la biodiversité, et certains parlent d’une « sixième extinction de masse ».
« Ces évaluations de la «liste rouge» démontrent à quel point nos vies et nos moyens d’existence sont étroitement liés à la biodiversité », a affirmé le directeur général de l’UICN, Bruno Oberle.
À l’occasion du congrès de l’UICN, du 3 au 11 septembre 2021 dans la ville de Marseille en France, les décideurs politiques et la Société civile sont appelés à multiplier les messages sur ce lien entre l’effondrement en cours de la biodiversité et les conditions de vie des humains sur la planète, également menacées par le changement climatique.
Les résolutions adoptées par les membres de l’Assemblée générale de l’UICN seront par ailleurs présentées lors de la Cop15 sur la biodiversité, qui se tiendra début 2022 à Kunming en Chine.
L’extinction des espèces en voie de disparition est une menace pour la biodiversité mondiale.
Econews avec Afrik21