Après le report de la plénière du mercredi 6 octobre 2021, censée recevoir les réponses du ministre des Postes, Téléphones et Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC), Augustin Kibassa Maliba, sur la polémique autour de la taxe RAM (Registre des appareils mobiles), le ton monte à l’Assemblée nationale. Finalement, c’est la tête du ministre Kibassa qui est mise à prix.
On apprend qu’une motion de défiance, presque finalisée, vise le ministre Augustin Kibassa, accusé notamment d’avoir manqué du respect à la chambre basse du Parlement en décalant le grand oral du mercredi 6 octobre.
Initiateur de la question orale adressée au ministre des PTNTIC, le député Claude Misare est déterminé à aller jusqu’au bout de sa démarche. Les députés FCC ont d’ores et déjà promis de l’accompagner sur cette voie.
Pour marquer leur désapprobation à la taxe RAM, les députés nationaux FCC ont boycotté la plénière du mercredi en quittant la salle, exigeant que soit avant tout vidé le dossier relatif au RAM.
On se rappelle qu’après la plénière houleuse de la semaine dernière sur cette taxe RAM, deux plénières viennent d’être reportées, alors que l’on attendait les réponses du ministre. La première, prévue vendredi dernier, avait été reportée suite à la demande du ministre qui avait réussi à convaincre le bureau de l’Assemblée nationale. Le report de la plénière du mercredi 6 octobre est donc celle qui a fait déborder le vase.
Augustin Kibassa parviendra-t-il à se soustraire du traquenard de l’Assemblée nationale ? En tout cas, les députés FCC y tiennent, tout comme l’initiateur de la motion, l’UNC Claude Misare.
Le média en ligne «Congo-guardian» voit dans la confusion qui règne à l’Assemblée nationale, «des manœuvres visant à soustraire le ministre de son obligation de redevabilité pour plus de transparence de cette opération considérée comme une escroquerie d’Etat».
Entre-temps, poursuit-il, «ces reports s’accompagnent d’une offensive politique des proches de Kibassa et des membres de son parti qui, hier, avaient fait le déplacement du palais du Peuple pour le soutenir ».
Francis M.