Jeux de la Francophonie : Kinshasa est prêt !

Pour réussir les 9èmes Jeux de la Francophonie, prévus à Kinshasa du 28 juillet au 6 août 2023, Kinshasa a décidé de mettre les petits plats dans les grands. Aucun détail n’est donc négligé. Pour amener l’ensemble de la communauté nationale à adhérer à ce grand rendez-vous du monde francophone, le Gouvernement joue désormais la carte de la transparence. Après le briefing avec la presse du mardi 18 juillet 2023, auquel était confié le directeur du Comité national des Jeux de Kinshasa, le Gouvernement a convié jeudi les professionnels des medias à une visite guidée des sites retenus pour les Jeux, en l’occurrence le stade des Martyrs, le stade Tata Raphaël et le site d’hébergement de l’Université de Kinshasa. Pour rassurer les pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie, quelques diplomates des pays francophones – en tout cas les plus en vue – ont été associés à la visite du terrain. Les ambassadeurs du Sénégal, de France et de Suisse se sont soumis à l’exercice; question de convaincre leurs athlètes à ne pas hésiter à prendre le chemin de Kinshasa. D’ores et déjà, le gouvernement fédéral du Canada se dit disposé à participer aux Jeux de Kinshasa, passant outre la position tranchée du Québec qui a préféré être aux abonnés absents. A tout prendre, Kinshasa est prêt ! Le Gouvernement a tenu à le faire savoir pour couper court aux rumeurs d’une organisation au rabais, propagées sur les réseaux sociaux.

A huit jours du début des 9èmes Jeux de la francophonie, la République Démocratique du Congo se dit prête à accueillir ces compétitions sportives et culturelles de l’espace francophone. Dans la capitale congolaise, l’heure est aux derniers réglages.

En effet, au-delà des Jeux de la Francophonie, c’est l’image du pays qui est en jeu. Sa crédibilité à l’international se jouera donc dans ce que la République Démocratique du Congo donne comme gage de stabilité dans les dix jours de Jeux, prévus du 28 juillet au 6 août 2023.

Conscient de tous les enjeux qui entourent ces Jeux, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a mis le Gouvernement devant ses responsabilités.

Ainsi, aucun de l’exécutif national, aucun détail n’a été mis de côté. Pour ce grand rendez-vous du monde francophone, Kinshasa a mobilisé de gros moyens.

VISITE DE TERRAIN

Après le briefing du mardi 18 juillet 2023 qui a fait le pointdu niveau d’avancement des travaux sur les sites retenus pour les Jeux, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, accompagné du vice-Premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, du ministre des Sports, François-Claude Kabulo, et des ambassadeurs de quelques pays francophones accrédités à Kinshasa, a organisé une visite guidée sur les différents sites où se dérouleront ces événement, en présence des professionnels des médias. Objectif : s’enquérir de l’état d’avancement des travaux.

Sur tous les sites visités, notamment les stades des Martyrs et Tata Raphaël ainsi que l’Université de Kinshasa, l’heure est aux derniers réglages, avant la cérémonie du 28 juillet 2023, date de lancement de 9èmes Jeux de la Francophonie à Kinshasa.

Sur différents sites, les ouvriers, qui se relaient de jour comme de nuit, s’attèlent aux travaux de finissage des ouvrages qui n’attendent que les Jeux.

Le constat est bien simple : Kinshasa est prêt !

Le stade des Martyrs de la Pentecôte a été la première étape de cette visite, en passant par le stade Tata Raphaël, avant la clôture par le site de l’Unikin.

«C’était un grand pari parce que la République Démocratique du Congo a hérité de l’organisation des jeux il y a deux ans. Donc tout ce que vous avez pu voir, que ce soit au stade des Martyrs, stade Tata Raphaël ou l’Unikin, de nouveaux bâtiments sont sortis de terres. C’est l’occasion de dire merci à tous ces compatriotes et toutes ces sociétés qui se donnent corps et âme. Nous espérons que les athlètes qui viendront, pourront être bien accueillis et les jeux pourront être organisés dans de conditions modernes », a fait observer le ministre Patrick Muyaya.

Il justifie le retard sur certains sites, comme celui de l’Unikin, par la complexité des travaux qui sont partis du néant. « Il était question d’adapter les conditions de participation à cette compétition aux conditions modernes de ce qui se passe ailleurs », s’est défendu le porte-parole du Gouvernement.

Dans tous les cas, le porte-parole du Gouvernement note que le Gouvernement est en train de gagner son pari, déjouant tous les pronostics qui prédisaient une hécatombe dans l’organisation des Jeux de Kinshasa.

«Qu’à cela ne tienne, pour nous, nous considérons que l’essentiel est fait et nous serons contents pour nos différents jeunes qui pourront participer à de compétitions sportives ou se préparer pour de grandes compétitions dans de conditions modernes et la RDC pourra être heureuse de recevoir de compétitions internationales pour toutes les disciplines concernées par ces jeux de la Francophonie », a conclu le porte-parole du Gouvernement, à l’issue de cette tournée de visite et d’inspection des sites destinés à ce grand événement.

Le vice-Premier ministre Christophe Lutundula est tout autant ravi. «La visite de ce jour a été organisée sur instruction du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, en accord avec les ambassadeurs des pays francophones pour qu’ils viennent voir l’évolution des travaux de manière à éclairer leurs centrales (leurs autorités nationales)…

Tous se sont rendus compte que le pays a fait des efforts pour atteindre ses résultats », a indiqué le chef de la diplomatie congolaise. Et d’ajouter : «C’est toujours important de se rendre sur les sites pour s’enquérir de l’évolution des travaux ».

Preuve que la confiance commence à gagner les pays conviés aux Jeux de Kinshasa, contrairement au Québec qui redoute le rendez-vous de la capitale congolaise, le gouvernement fédéral du Canada a confirmé sa participation à la grande fête sportive et culturelle de la capitale congolaise Bref, des lignes bougent… Chaque jour qui passe, Kinshasa dit qu’il est prêt à donner à la Francophonie des Jeux dignes de ce nom.

Econews