Résultats partiels de la présidentielle 2023 : Félix Tshisekedi écrase la concurrence

Au Centre de décompte Bosolo, dans la commune de Gombe, où la CENI (Commission électorale nationale indépendante) a installé son QG, l’ambiance est toujours à l’annonce des résultats partiels de la présidentielle 2023. Pour l’instant, sur un dépouillement de plus de trois millions de voix, Félix Thisekedi, candidat n°20, arrive largement en tête, creusant l’écart par rapport à ses principaux concurrents, essentiellement Moïse Katumbi et Martin Fayulu. Le match est déjà joué. Félix Tshisekedi est donc bien parti pour succéder à lui-même à la magistrature suprême de la République Démocratique du Congo. L’opposition gronde certes, mais pour les cinq prochaines années, ça sera encore et toujours Félix Tshisekedi, Président de la République.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo a commencé à publier les résultats partiels de l’élection présidentielle, plaçant Félix Tshisekedi largement en tête par rapport à ses deux principaux concurrents, Moïse Katumbi et Martin Fayulu.

Sur la base d’un dépouillement de plus de trois millions de voix, Félix Tshisekedi, candidat n°20, émerge en tête des résultats partiels, creusant l’écart par rapport à ses principaux rivaux, Moïse Katumbi et Martin Fayulu. Ces tendances initiales suggèrent une avance significative pour Tshisekedi, indiquant un fort soutien de la part des électeurs.

Si ces résultats partiels se confirment, cela pourrait signifier que Félix Tshisekedi est bien parti pour succéder à lui-même à la magistrature suprême de la République Démocratique du Congo. Cette perspective aurait des implications politiques majeures pour l’avenir du pays, avec Tshisekedi assurant un second mandat présidentiel.

Bien que les résultats partiels indiquent une avance pour Tshisekedi, l’opposition exprime des réactions diverses, avec des contestations et des préoccupations concernant le processus électoral et la crédibilité des résultats. Ces réactions soulignent l’importance de garantir la transparence et la légitimité du processus électoral pour assurer la confiance du public.

Tendances au 25 décembre 2023

La Commission électorale nationale indépendante a poursuivi la publication, ce mardi 26 décembre,  des tendances partielles de la présidentielle du 20 décembre 2023. Sans surprise, le candidat Félix Tshisekedi se détache nettement en tête, loin de ses challengers Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ses poursuivants immédiats.

Selon les tendances provisoires compilées, le président sortant cumulerait 3.452.603 suffrages, soit 77,34%, contre 766.992 (17,18%) pour Moïse Katumbi et 136.732 (3,06%) pour Martin Fayulu.

La cartographie assortie publiée par la CENI laisse ressortir un raz-de marée à l’avantage du candidat de l’USN sur la quasi-totalité du territoire national, excepté l’ancien Katanga où l’ancien gouverneur (Katumbi) rafle une confortable majorité, comme Fayulu réalise de même son meilleur score dans la province du Kwango.

Complétant le Top 5 des résultats provisoires, s’alignent les candidats Radjabho, 21.433 voix (0.48%) et Constant Mutamba, 8.276 voix (0.19%). Ferment la marche, Georges Buse Falay, 1.670 voix (0.04%), Ngila, 1.622 voix (0.04%) et Théodore Ngoy, 1.204 voix (0.03%).

L’opposition parie sur la rue

Alors que les premiers résultats de l’élection du 20 décembre donnent une large avance à Félix Tshisekedi, les principaux opposants rejettent en bloc le scrutin et demandent son annulation.

Peine perdue, a tranché, mardi devant la presse, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Peter Kazadi, avec à ses côtés Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement. Le premier test de cette confrontation est prévu ce mercredi avec l’appel à une manifestation populaire lancé par l’opposition – rassemblement que les autorités ont interdit, disant craindre des débordements et des infiltrations d’un pays qui n’a pas terminé de panser les plaies de ces conflits armés interminables.

Ce rejet des résultats partiels de la présidentielle intervient alors que la CENI est loin d’avoir fini d’égrener les résultats, circonscription électorale par circonscription électorale, qui s’affichent au fur et à mesure sur les écrans géants installés dans le Centre de décompte de Bosolo, installé pour l’occasion en plein centre-ville de Kinshasa, dans la commune administrative de la Gombe.

Tournant décisif

La marche des oppositions formellement interdite, le débat se concentre autour de l’article 64 de la Constitution qui donne le droit aux citoyens de s’opposer par toutes voies pacifiques à toute velléité d’un camp politique quelconque d’accéder au pouvoir par des voies manifestement illégales. Dénonçant l’organisation « chaotique » des élections du 20 décembre les oppositions réunies autour de Moïse Katumbi, Martin Fayulu et leurs alliés entendaient s’en prévaloir pour exiger l’annulation d’un processus électoral manifestement «vicié» selon eux. Avec en prime une refonte radicale de la CENI.

Mais le VPM et ministre de l’Intérieur fait une autre lecture, inversée, du même article qui, selon Peter Kazadi, pourrait tout aussi bien se retourner contre les initiateurs de la marche des oppositions.

Un cercle vicieux teinté d’un juridisme bien de chez nous,  autour duquel toutes les intelligences seraient en mesure d’épiloguer à longueur d’année. Les unes convaincues de l’incontestable victoire de leur champion imbattable et immunisé contre les flèches empoisonnées d’adversaires politiques  (ou ennemis carrément), donnés pour faire le jeu des puissances étrangères.

Quant aux autres, leur opinion est sans appel : le camp adverse avait plié l’affaire de longue date, s’assurant d’une centrale électorale aux ordres, d’un fichier électoral trafiqué, d’un Dispositif électoral de vote (DEV) disséminé dans des résidences privées, l’usage abusif des moyens et du personnel de l’Etat au cours de la campagne électorale, un processus électoral rendu volontairement élastique, étalé sur quasiment une semaine, un bourrage des urnes au grand jour…

Le peuple lambda observe et retient son souffle. Au moment que la CENI procède comme si de rien au comptage progressif des voix  dont l’issue ne fait l’ombre d’aucun doute, les observateurs objectifs retiennent leur souffle, tant les uns et les autres campent sur des positions rigides, dans une intransigeance dangereuse dont nul ne peut prédire le dénouement.

S’il est manifeste qu’en toutes circonstances force doit rester à la loi, il n’en demeure pas moins  que le droit de manifester est tout aussi inaliénable. Du moins sur le papier.

Il faut dès lors craindre des tensions post-électorales que le Gouvernement promet de réprimer avec rigueur et fermeté.

Perspectives futures

Quoi qu’il en soit, si Félix Tshisekedi maintient son avance et remporte l’élection présidentielle, cela marquera un tournant significatif dans la politique congolaise, avec des implications pour la gouvernance, la stabilité et les relations internationales du pays. Les prochaines étapes consisteront à consolider les résultats, à gérer les réactions politiques et à préparer la transition vers un nouveau mandat présidentiel.

En conclusion, les résultats partiels de l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo indiquent une avance significative pour Félix Tshisekedi, plaçant le pays sur la voie d’une éventuelle réélection présidentielle. La confirmation de ces résultats et la gestion des réactions politiques seront des éléments clé pour l’avenir politique du pays.

Econews