Après la première vague de députés nationaux et personnalités politiques qui ont décidé de faire allégeance à l’Union sacrée de la nation, le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila est confronté à une nouvelle épreuve. C’est finalement sa survie comme plateforme politique qui est en jeu. Entre la Cellule de crise coordonnée par Raymond Tshibanda et la fronde menée par Constant Mutamba, c’est la guerre déclarée.
Le Front commun pour le Congo (FCC) est au bord de l’implosion. Si la famille politique a résisté à la première vague, après la grande traversée de ses députés, sénateurs et personnalités politiques vers l’Union sacrée de la nation, il n’est pas évident que le FCC ne s’en remettra de la deuxième vague de transhumance qui souffle sur ses rivages.
En effet, entre le camp Raymond Tshibanda, coordonnateur de la Cellule de crise du FCC, et l’aile Constant Mutamba, à la tête d’une nouvelle fronde, c’est la guerre. Les deux camps ont multiplié, cette semaine, des communiqués, s’excluant à tour de bras.
Le premier à dégainer a été le camp Tshibanda qui, au terme d’une réunion de son bureau politique, a décide d’exclure Constant Mutamba et sa bande de la famille politique de Joseph Kabila.
La réaction de Constant Mutamba n’a pas tardé. Dans une déclaration rendue publique jeudi, le camp Mutamba, qui se réclame toujours membre de la conférence des présidents du FCC, a déclaré avoir saisi les instances judiciaires contre les auteurs de la déclaration ayant fait allusion à leur exclusion au sein de la famille politique de Joseph Kabila, pour «injures publiques, imputations calomnieuses et faux en écriture».
Après avoir annoncé la dissolution de la cellule de crise que coordonne Raymond Tshibanda, Constant Mutamba et sa bande déclarent avoir suspendu tous les membres, auteurs de ces actes qui ont gravement porté atteinte à la cohésion du FCC. Tout en tournant le dos à Raymond Tshibanda, ils réitèrent cependant leur «indéfectible loyauté » à l’Autorité Morale du FCC, l’ancien chef de l’État Joseph Kabila.
Au FCC, c’est sa survie qui est en jeu. Sous les regards impuissants de Joseph Kabila.
Hugo Tamusa