Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete a marqué un tournant dans la lutte contre la criminalité urbaine en condamnant à mort Issa Bokando, présumé chef de bande des redoutés «Kulunas», lors d’une au-dience foraine exceptionnelle tenue mardi dans la commune de Lemba.
Issa Bokando était accusé d’avoir commandité et participé à une agression brutale dans la nuit du dimanche, au cours de laquelle un jeune garçon a eu la main droite amputée. En sus de la peine capitale, des amendes atteignant 100.000 USD ont été imposées pour réparer les préjudices causés à la victime.
Cette audience, tenue dans le cadre de l’opération «Ndobo», a été organisée pour affirmer la détermination des autorités à éradiquer le phénomène «Kuluna», qui vise ces gangs violents qui terrorisent les populations urbaines. Le Garde des sceaux et ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, a assisté à cette audience, soulignant l’importance de cette initiative. Blaise Kilimbalimba, commissaire divisionnaire adjoint et commandant de la Police nationale congolaise pour la ville de Kinshasa, était également présent pour renforcer le message d’une lutte sans relâche contre les délinquants.
«Tolérance zéro» envers les «Kulunas»
L’opération «Ndobo», conjointement lancée par les ministères de l’Intérieur et de la Justice, vise à traquer et à neutraliser les membres de ces bandes criminelles. Le verdict rendu contre Issa Bokando incarne la volonté des autorités de déployer une politique de «tolérance zéro» envers toute forme de violence et de criminalité. Cette approche répressive s’inscrit dans un cadre plus large de restauration de la sécurité et de l’ordre public dans la capitale congolaise.
Cette condamnation, intervenant dans des délais très courts grâce à la procédure de flagrance, est perçue comme un signal fort adressé à ceux qui continuent de semer la terreur dans les quartiers de Kinshasa. Elle traduit également une volonté d’impliquer les populations locales dans la lutte contre l’insécurité, en tenant les audiences au plus près des lieux touchés par les actes criminels.
Alors que la capitale cherche à retrouver un climat de paix et de sérénité, le jugement rendu contre Issa Bokando rappelle que la justice militaire est prête à agir avec fermeté pour protéger les citoyens et restaurer l’état de droit.
Francis N.
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